Bretagne/Normandie
Priméale en passe de racheter la société Jean L'Hourre
Le rapprochement annoncé entre la filiale d'Agrial et la société Jean L'Hourre entérine des relations commerciales existantes depuis quelque temps déjà.
Agrial a annoncé, la semaine dernière, la signature d'un accord d'exclusivité portant sur le projet d'acquisition de la société Jean L'Hourre basée en Bretagne. L'opération s'effectue via sa filiale Priméale. L'objectif affiché du rapprochement est de construire un projet qualifié d'ambitieux de synergies, en particulier dans le domaine commercial. Priméale souligne, dans son commu-niqué de presse, l'avantage de « faire bénéficier à ses clients, en France et en Europe, d'un élargissement de la gamme grâce aux fruits et légumes offerts par les productions bretonnes au sein desquelles Jean L'Hourre s'approvisionne ». Contactée par fld, la coopérative normande n'a pas voulu commenter l'information avant la finalisation du protocole d'accord prévue pour la fin mars.
Des relations de longue date
La société Jean L'Hourre est implantée en Bretagne, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), Paimpol (Côtes-d'Armor) et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). L'expéditeur breton assure, selon les campagnes, un chiffre d'affaires annuel entre 25 et 20 millions d'euros, pour moitié à l'exportation. Elle commercialise sous la marque Prince de Bretagne et Jean L'Hourre la gamme des produits de la région (choux, tomates...). Son directeur général, Stéphane L'Hourre, explique : « Notre société jouit d'une bonne réputation, est saine financièrement, et propose une gamme de produits moyen à haut de gamme. La facilité aurait été de vendre à un fonds d'investissements ou à un financier. Nous avons préféré nous adosser à une coopérative de première importance avec une notion capitalistique assumée et ayant su développer l'innovation. »
L'expéditeur breton assure, selon les campagnes, un chiffre d'affaires annuel entre 25 et 20 M€, pour moitié à l'exportation.
L'entreprise entretenait depuis quelque temps déjà des relations avec son voisin normand. « Nous agissons en complémentarité de gamme pour l'exportation avec des produits qui ne sont pas cultivés en Bretagne comme la carotte ou l'asperge. Agrial est présent dans de nombreux marchés européens. Nous pourrons nous appuyer sur cela à l'avenir », poursuit Stéphane L'Hourre, qui précise que sa société continuera à commercialiser la gamme “Prince de Bretagne”.
L'origine normande d'Agrial pourrait “titiller” quelques esprits bretons. Une vision que Stéphane L'Hourre balaie d'un revers de main : « Le monde est en pleine évolution. Il faut en finir avec un certain esprit de village gaulois. »