Présentations variétales CTIFL/La Tapy : Tout sur la cerise
Modes de conduite, variétés et porte-greffes étaient à l’ordre du jour de la dernière journée cerise organisée par le CTIFL et La Tapy.
Modes de conduite, variétés et porte-greffes étaient à l’ordre du jour de la dernière journée cerise organisée par le CTIFL et La Tapy.
« Depuis une dizaine d’années, le nombre de variétés de cerises a fortement augmenté », a déclaré Sarah Moyse, directrice du centre CTIFL de Balandran (Gard), en juillet lors de la journée cerise organisée par le CTIFL et le domaine expérimental La Tapy (Vaucluse). Les deux stations ont présenté lors de cette journée une synthèse des porte-greffes et variétés de cerisiers en observation et ont évoqué la saison en cours. « Cette année, sur le site de Balandran, les floraisons ont été plutôt précoces, avec 10 à 14 jours d’avance par rapport à 2018, équivalentes à celles de 2017, a présenté Amandine Boubennec, chargée du programme cerise au CTIFL. Il y a eu très peu de pluie cette saison, il n’y a donc pas eu de grosse problématique éclatement ou monilia. En revanche, il y a eu beaucoup de vent lors de la floraison des variétés précoces, ce qui a affecté le taux de nouaison. » Sur le domaine de La Tapy, « il y a eu trois épisodes de pluie en avril, a témoigné Louise Rubio, responsable du programme cerise à la station. Mais le vent en mai a probablement assaini le verger. Drosophila suzukii ne nous a pas trop embêtés ». Les participants à la journée ont aussi assisté à une présentation sur le choix des pollinisateurs, « une thématique un peu compliquée ». Un bon pollinisateur est compatible avec la variété cultivée et présente une floraison concordante : la période durant laquelle la pollinisation d’une fleur peut avoir lieu est courte, un stigmate étant réceptif jusqu’à cinq jours après ouverture de la fleur. Les différents modes de conduite testés sur les deux stations ont été présentés, notamment le KGB, un mode très développé en Espagne et en Europe de l’Est. « C’est un gobelet à nombreuses verticales renouvelées très régulièrement, a décrit Louise Rubio. On les laisse produire pendant trois ans puis on en élimine chaque année environ 20 % ». Quant à l’UFO, en essai au CTIFL, c’est une adaptation du KGB en haie fruitière.