Pourquoi le commerce de gros a performé en 2022 ?
Avec une activité en hausse de 12,5%, le commerce de gros des produits agricoles et alimentaires a profité de l’inflation. 2023 s’annonce cependant un peu plus difficile.
Avec une activité en hausse de 12,5%, le commerce de gros des produits agricoles et alimentaires a profité de l’inflation. 2023 s’annonce cependant un peu plus difficile.
La CGF (Confédération des grossistes de France) a dévoilé les résultats du baromètre d’activité du commerce de gros, établi en partenariat avec le cabinet Xerfi Specific.
Entre le mois d’octobre et celui de décembre 2022, le commerce de gros en général a cru de 9% par rapport à la même période en 2021 (sur l’ensemble de 2022, la croissance du secteur atteint 10,5%). Cette bonne tenue s’explique par la hausse générale des prix et coûts de production. Mais, un rebond de la consommation des consommateurs finaux y a aussi participé, notamment sur la partie alimentaire.
+12,5% pour le stade de gros alimentaire
L’envolée des prix à la consommation des produits alimentaires se poursuit en fin d’année pour s’établir au-delà de 13%. « A l’image de la saison estivale, la croissance du segment des fruits et légumes résulte essentiellement de cette envolée », note la CGF.
Dans ce contexte, la croissance du chiffre d’affaires des produits agricoles et alimentaires reste forte, de l’ordre de +12,5% au quatrième trimestre par rapport au même trimestre 2021. Sur l’ensemble de l’année 2022, la hausse atteint +16,8%.
Des inquiétudes pour 2023
Cette performance ne peut néanmoins pas cacher une certaine inquiétude pour 2023. Fin 2022, 41% des grossistes anticipaient une baisse d’activité (contre 21% prévoyant une progression). Neuf sur dix (87%) prévoient des tarifs fournisseurs orientés à la hausse. « La hausse des prix ne devrait donc plus suffire à porter l’activité du secteur », précise la CGF.
Résultat direct de cette situation : les grossistes en produits agricoles et alimentaires sont frileux en matière d’embauches. « A peine plus d’un sur dix envisagent de recruter dans les prochains mois, contre un tiers lors des six derniers mois », souligne la Confédération des grossistes de France.