Pommes de terre : timide augmentation des emblavements
Après une année de forte baisse, les surfaces en pommes de terre de conservation redressent la tête. Cependant, la campagne 2023 s’annonce dans un contexte de tensions inédites : hausse des coûts, impact du climat, situation géopolitique etc…
Après une année de forte baisse, les surfaces en pommes de terre de conservation redressent la tête. Cependant, la campagne 2023 s’annonce dans un contexte de tensions inédites : hausse des coûts, impact du climat, situation géopolitique etc…
Selon l’étude de terrain réalisée par l’UNPT pour le compte du CNIPT, les surfaces françaises destinées à la production de pommes de terre de conservation (frais, industrie) marqueraient un léger rebond de 1% en 2022, soit 1 480 ha de plus qu’en 2021. Les emblavements en pommes de terre de conservation s’élèveraient à 152 520 ha. Si ce chiffre souligne une dynamique positive, il ne devrait pas être suffisant pour compenser les reculs entre 2021 et 2020.
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Les Hauts-de-France en hausse, la Champagne en baisse
Selon le panel de producteurs de l’UNPT, complété par les estimations d’Agreste pour les autres régions, les évolutions sont assez différentes d’une grande zone de production à l’autre. Ainsi, la région des Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais et Picardie) progresse de 1 820 ha, portée par la très forte demande de l’industrie de transformation française et étrangère. Elle conserve sa première position (63 % des surfaces françaises comptabilisées)
En revanche, la plus forte baisse concerne Champagne-Ardenne (-700 ha), deuxième région de production française : une évolution qui tient aux les difficultés économiques rencontrées sur le marché du frais. Haute Normandie et Centre-Val de Loire sont globalement stables.
L’impact de la météo restera déterminant
L’évolution des conditions météorologiques, notamment les conséquences de l’épisode extrême de chaleur des 18 et 19 juillet, risque de fortement impacter les cultures dans les prochaines semaines. L’interrogation porte sur le rendement potentiel. « L’instabilité de marché sur certains segments et une climatologie délicate depuis plusieurs années ont certainement conduit à freiner les dynamiques initiales des producteurs portant prometteuses en 2022 » souligne la filière.