Aller au contenu principal

Pommes de terre : les producteurs français tirent la sonnette d’alarme

Les rendements de pommes de terre sont en baisse historique, pour l’UNPT. Les producteurs en appellent au reste de la filière et aux pouvoirs publics.

L'UNPT appelle dès à présent à la revalorisation des prix payés aux producteurs et à une meilleure répartition de la valeur ajoutée notamment avec la grande distribution.
© Philippe Gautier-FLD (archives)

La filière pommes de terre ne cache pas son inquiétude pour cette campagne. « L’année 2022 sera-t-elle la plus mauvaise récolte de pommes de terre enregistrée depuis 2000 ? », s’interroge l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, dans un communiqué.

Lire aussi : Pommes de terre : timide augmentation des emblavements

Selon les derniers prélèvements de terrain réalisés par l’UNPT pour le compte de l’interprofession CNIPT, la dégradation jugée historique des rendements nationaux serait d’au moins -20 % par rapport à la moyenne des vingt dernières années, soit 1,5 million de tonnes de pommes de terre perdues (40 000 ha ramené en surface). Cette perte moyenne pourrait même atteindre a minima -30 % pour les pommes de terre non-irriguées, avec des extrêmes déjà relevés à -50 %.

Les fournisseurs de la transformation font leurs comptes

« La récolte s’annonce catastrophique, et ce malgré des conditions de plantations et des conditions météorologiques printanières qui laissaient présager une bonne campagne 2022-2023 », souligne l’UNPT. Les chaleurs extrêmes corrélées à une forte sècheresse enregistrée dans les bassins de production ont stoppé le développement des tubercules. Les espoirs d’inversion de la tendance sont minces : même le redoux et des précipitations – aléatoires dans cette période météorologique inédite – ne pourraient changer les choses, regrettent les producteurs français. Ceux d’entre eux travaillant avec la transformation et la féculerie ont déjà évalué les potentielles pertes : plus de 200 M€.

Lire aussi : Covid, inflation, flambée des coûts, guerre en Ukraine…: quel(s) impact(s) sur la chips ?

Appel à la mobilisation générale

Dans cette situation, l’UNPT appelle à la mobilisation générale de tous les acteurs économiques de la filière (industrie, négociants, distribution) et des pouvoirs publics afin de permettre aux  producteurs de franchir ce cap. L'UNPT demande dès à présent « la revalorisation des prix payés aux producteurs et une meilleure répartition de la valeur ajoutée notamment avec la grande distribution,  l’assouplissement contractuel des volumes engagés non livrés par les producteurs et  l’amorce rapide d’une réflexion sur la mise en place d’un dispositif d’aide d’Etat exceptionnel visant à soutenir financièrement les producteurs ». L’enjeu est clair : assurer financièrement les plantations pour 2023/2024.

Pour aller plus loin : La pomme de terre face aux défis du changement climatique

Les plus lus

« Un bilan net 2023 de +6 fermes et +600 hectares, ce n'est pas dément » : l’Ile-de-France face à une stagnation du bio en 2023

Le GAB IdF a publié son Observatoire 2024 qui fait le point sur la filière bio amont et aval en Ile-de-France. Pour la…

Francisation de fraises et petits fruits rouges : plus de 100 000 € d’amende requis contre un négociant du Loir-et-Cher

100 000 € d’amende ont été requis contre l’entreprise, 20 000 € d’amende contre le prévenu qui a fait…

Guerre de l’échalote : quelles perspectives après le retrait de deux variétés de semis radiées du catalogue officiel ?

Deux variétés d’allium de semis ont été retirées du catalogue officiel de l’échalote. Une première bataille de gagnée pour les…

« En bio, il faut utiliser tous les moyens disponibles pour assurer la production », estime Guillaume Placier.
« Depuis que nous sommes en bio, nous découvrons de nouveaux insectes »
Les Vergers Placier, engagés dans l’agriculture bio depuis 1998, avec aujourd’hui 80 hectares de verger, dont 50 en bio,…
L’enherbement des serres évite une hygrométrie trop basse, favorable au développement de l’oïdium.
Fraise : comment l'enherbement des serres permet de lutter contre l’oïdium

Des essais à Rougeline montrent l’intérêt d’enherber les serres pour lutter contre l’oïdium en été. Un bâchage du gazon en…

Cultivées sans pesticides : quel bilan pour les tomates bretonnes 5 ans après le lancement du label ?

Il y a cinq ans, les coopératives bretonnes lançaient une gamme de tomates estampillées « Cultivées sans pesticides…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes