Aller au contenu principal

Pomme de terre primeur : pourquoi la Béa du Roussillon veut modifier son cahier des charges ?

Parmi les pommes de terre primeur, la Béa du Roussillon AOP veut modifier son cahier des charges pour pouvoir profiter du créneau très porteur du début du printemps.

Le syndicat de défense de la pomme de terre primeur du Roussillon réfléchit aussi à pouvoir vendre la Béa du Roussillon non lavée.
Le syndicat de défense de la pomme de terre primeur du Roussillon réfléchit aussi à pouvoir vendre la Béa du Roussillon non lavée.
© Irqualim

Dans les Pyrénées-Orientales, la variété de pomme de terre primeur Béa est cultivée depuis les années 1960. Elle bénéficie depuis 2006 d’une appellation d’origine contrôlée (AOC) sous le nom « Pomme de terre primeur du Roussillon » et depuis 2012 d’une appellation d’origine protégée (AOP) sous le nom de Béa du Roussillon. Mais alors qu’il s’en cultivait 900 hectares dans les années 1990, il n’y en a plus aujourd’hui qu’environ 100 hectares, pour 1 000 tonnes commercialisées. Et sur ces 1 000 tonnes, une centaine de tonnes seulement produites, par quatre maraîchers, sont vendues en AOP Béa du Roussillon.
 

Lire aussi : Pomme de terre primeur : 7 variétés pour plus de précocité

Avec ses deux noms, les consommateurs ne s'y retrouvent pas

« La Béa est associée au climat et au terroir du Roussillon, explique Joël Ormeno, vice-président du Syndicat de défense de la pomme de terre primeur Béa du Roussillon AOP. Elle bénéficie d’une forte notoriété. Mais selon le cahier des charges de l’AOP, initié il y a 30 ans, la Béa du Roussillon ne peut être commercialisée que du 1er mai au 31 juillet et ne peut être produite qu’en plein champ. Les maraîchers qui cultivent de la Béa doivent donc vendre sous deux marques, Primeurs du Roussillon avant le 1er mai, puis Béa du Roussillon après le 1er mai. Les clients et les consommateurs ne s’y retrouvent pas. »

Avec le changement climatique, le caractère primeur s’estompe

« Les producteurs ne peuvent pas vendre de la Béa du Roussillon AOP en début de printemps, quand le marché est très porteur, souligne Valentine Finat, animatrice du syndicat de défense de la pomme de terre primeur du Roussillon. Ces contraintes font que le nombre de producteurs diminue. De plus, avec le changement climatique, le caractère primeur s’estompe plus rapidement ».

Pour pérenniser l’AOP Béa du Roussillon, la filière veut donc modifier son cahier des charges pour intégrer la production sous abri et avancer la date de commercialisation. « Les tests montrent que la Béa cultivée sous abri garde toute sa typicité et ses qualités gustatives », précise Valentine Finat.
 

Plus de souplesse pourrait aussi être recherchée au niveau de l’itinéraire technique et de la possibilité de vendre une pomme de terre non lavée, ce qui n’est pas possible avec l’actuel cahier des charges.

Les plus lus

remise de trophées sur le stand des Pommes et poires françaises sur le salon de l'agriculture 2025
Salon de l’Agriculture : quelle est l’enseigne qui soutient le mieux les producteurs français de pommes et de poires ?

L’Association Nationale Pommes Poires ANPP a décerné pour la 3 année ses Trophées « Partenaires Engagés pour la Filière Pommes…

Salon de l’Agriculture 2025 : la vanille bretonne à la rencontre des Français

Sur le salon de l’Agriculture, les producteurs bretons font découvrir au public leur vanille. L’occasion aussi d’échanger avec…

drapeau espagnol à la forme du pays; et un sac kraft débordant de fruits et légumes
Fruits, légumes et pommes de terre : en 2024 l’Espagne a dépassé le million de tonnes importées depuis la France

La France a exporté plus d'1 million de tonnes de fruits et légumes frais en Espagne en 2024. Elle est de loin le premier…

les producteurs de bananes des antilles sur leur stand au salon de l'agriculture
Banane de Guadeloupe et Martinique : « En 2025 beaucoup de planteurs parmi nous vont malheureusement disparaître. Je pèse mes mots »

Sur le Salon de l’Agriculture les producteurs de l'UGPBAN ont à nouveau alerté des dangers auxquels la filière banane fait…

Tomates cerise en vrac, origine indéfinie.
Tomates marocaines en France : vers un accord bilatéral

Mi-mars devrait être signé un accord bilatéral entre les représentants des producteurs de tomates marocains et français. L’…

portrait de mathilde chambe dans un verger de cerisiers
« En saison, c’est toujours l’urgence. En cerise, il faut aller vite » : Mathilde Chambe, expéditrice dans les Monts du Lyonnais

Mathilde Chambe est expéditrice de fruits dans les Monts du Lyonnais. Jeune et dynamique, proche des producteurs, elle ne…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes