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UE Nord-Ouest
Pommes de terre : pourquoi faut-ils revaloriser les contrats ?

Coûts de production et de conservation, rendements en baisse, prix des céréales attractifs… Le NEPG alerte et appelle à une valorisation des contrats pour la saison 2023-2024.

Récolte de pomme de terre - photo d'archives Réussir.
© Réussir SA

Suite à sa réunion du 9 novembre, les producteurs du Nord-Ouest européen de pommes de terre -NEPG- ont estimé la récolte 2022 à 21 Mt, en baisse de -6 % sur la zone (UE-04 : France, Allemagne, Hollande, Belgique) par rapport à la production de l’an passé. La production globale pourrait être ajustée d'ici quelques semaines en fonction des premières estimations des stocks dans l'ensemble de la zone NEPG.

Le NEPG rapporte encore, dans sa note du 16 novembre, des rendements par hectares très variables et inégaux d’une région ou d’une exploitation à l’autre, allant de moins de 30 t/ha à plus de 65 t/ha, en raison de l’influence des conditions météorologiques locales et le recours ou non à l’irrigation.

Il s’agit d’une baisse de plus du rendement moyen (42,1 t/ha en moyenne estimé pour cette campagne). Le NEPG met en évidence « une tendance des moyennes pluriannuelles à la baisse des rendements par hectare » (en raison du changement climatique, de la réponse des sols...).

 

Il faut des prix et des conditions de contrats favorables pour sauver les volumes

En parallèle de cette tendance baissière des rendements, les producteurs font face à l’explosion des coûts de production* (coûts actuels et projetés) et voient le prix attractif des céréales. Conséquence : « Les producteurs ont semé (vont semer) plus de céréales (escourgeon et froment). Ceci aura une influence certaine sur les emblavements 2023. »

* Prix de l’électricité +280 % en moyenne (entre +50 et +500 %) et prix du diesel +55 % (de +34 % à +95 %) entre octobre 2021 et octobre 2022 sur la zone, selon le NEPG.

« Les prix et conditions des contrats 2023-2024 avec l’aval doivent tenir compte de ces évolutions si les transformateurs ne veulent pas risquer d'avoir moins d'hectares de pommes de terre et de ne pas avoir assez de matière première la saison prochaine ! », avertit le NEPG.

Le NEPG évoque la possibilité d’examiner les prix de production des producteurs et de s’en servir comme outil pour établir les contrats, ou encore de travailler avec des indicateurs de prix de revient. Les prix contractuels à venir pourraient être liés à une série d'indices de prix (énergies, engrais, machines et équipements, tarifs des entrepreneurs, bâtiments et dispositifs de stockage...), propose-t-il ainsi.

 

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