Plan de souveraineté fruits et légumes : 100 M€ supplémentaires en 2024
Au salon de l’Agriculture, Marc Fesneau a débuté la journée du 29 février sur le stand des fruits et légumes frais afin de faire un point avec les professionnels sur le Plan de souveraineté fruits et légumes lancé il y a un an et d’en dessiner la suite pour 2024.
Au salon de l’Agriculture, Marc Fesneau a débuté la journée du 29 février sur le stand des fruits et légumes frais afin de faire un point avec les professionnels sur le Plan de souveraineté fruits et légumes lancé il y a un an et d’en dessiner la suite pour 2024.
Le financement de 100 millions d’euros (M€) en 2024 a été annoncé officiellement par le ministre de l’Agriculture pour la poursuite des actions du Plan de souveraineté fruits et légumes. Un soulagement pour la filière fruits et légumes dont certains membres avaient pu craindre que la poursuite du plan de souveraineté ne soit repoussée. Lancé il y a un an, lors de ce même salon de l’Agriculture, le plan de souveraineté fruits et légumes, co-financé par les professionnels, prévoyait une enveloppe de 200 millions d’euros. En 2023, les 100 millions d’euros ont été fléchés vers des actions de modernisation de la production afin de la rendre plus compétitive et durable.
En 2024, l’objectif est au renforcement de la transition de la filière fruits et légumes avec 100 millions d’euros dans le cadre de la planification écologique. Plusieurs dispositifs prendront donc la suite des guichets France 2030 et ouvriront à partir du printemps 2024 :
- Un appel à projet « Rénovation du verger » pour adapter les variétés au climat : 20 M€ (en plus des 4 M€ de l’appel à projet FranceAgriMer existant)
- Un guichet Serres pour décarboner les serres maraîchères : 30 M€
- Une guichet Agroéquipements fruits et légumes : 40 M€ (dont 10 M€ dédiés aux agroéquipements du verger).
En plus de ces dispositifs spécifiques aux fruits et légumes, d’autres plus globaux sont ouverts à toutes les filières pour au moins 10 M€ au total : Appel à projets « Projets de territoires », guichet Agroéquipements phyto, guichet Maturation.
L’endive et la pomme en situation d’urgence
Concernant la partie « protection des cultures », en 2024, le ministère entend poursuivre les travaux entamés en 2023 pour améliorer la capacité de protection des cultures qui pourraient être affectées, à court ou moyen terme, par le retrait de substances actives. Un groupe de travail réunissant les professionnels et experts avait été constitué en 2023 pour établir un diagnostic précis des usages menacés par un possible retrait de substances actives. Des mesures doivent être mises en œuvre pour assurer le maintien de ces productions « en qualité et en quantité ». Le 29 février, lors de l’annonce de la poursuite du plan, Marc Fesneau a en outre reconnu qu’il y avait « urgence » à trouver des solutions concernant les alternatives aux phytos pour les filières pommes et endives. « On se trouve dans une impasse technique », a souligné le ministre, en reconnaissant qu’« on aurait dû s'en préoccuper depuis longtemps ». Les filières pommes, comme endives avait souvent alerté dernièrement sur leurs inquiétudes pour la suite.
Un nouveau programme national d’expérimentations (essais de nouveaux produits et de nouvelles méthodes de protection) concernant toutes les filières fruits et légumes concernées par un possible retrait de substance active va être lancé au printemps 2024 pour 4 ans.