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PicLég a lancé ses nouveaux chantiers au SIA
Après cinq ans d’existence, le GIS PicLég (Groupement d’intérêt scientifique pour la production intégrée en cultures légumières) a réalisé un point d’étape au Salon de l’agriculture.
C’est dans le cadre des rencontres de l’Inra organisées au Salon de l’agriculture que les partenaires du GIS PicLég* se sont réunis pour parler des programmes de recherche et développement qu’ils mènent depuis cinq ans en faveur de nouveaux systèmes de culture, respectueux de l’environnement et économiquement performants en cultures légumières. Ce projet ambitieux né à la fin 2007, à l’initiative des producteurs de Légumes de France, de l’Inra et du CTIFL a fait son chemin. Benoît Jeannequin (Inra), coordinateur du PicLég, a rappelé le rôle majeur joué par Denis Onfroy, producteur de légumes dans la Manche et ancien président de Légumes de France, et Guy Riba, vice-président de l’Inra, qui en sont à l’origine. A l’époque, « les producteurs de légumes se sentaient délaissés par la recherche, s’agissant des pratiques de culture qu’il fallait mettre en œuvre pour répondre à la complexité des agrosystèmes et aux demandes sociétales exigeantes », a expliqué Denis Onfroy. Depuis, PicLég est à l’origine d’une quinzaine de projets de R&D ambitieux qui ont produit des résultats, notamment dans le secteur de la gestion des maladies du sol, l’impact de la fertilisation sur les maladies et les ravageurs (Fertileg et Fertipro), ou encore les systèmes de défense naturelle des plantes (Defileg). Il a aussi contribué au développement d’outils de diagnostic et de conseil en protection des cultures légumières (Di@gnoleg) et à la construction en cours d’un guide de co-conception de systèmes de culture. « PicLég doit continuer à se développer et trouver d’autres partenaires », a ajouté Alain Vernède, directeur du CTIFL. Pour Gérard Roche qui s’exprimait en tant que président de la station régionale de l’Aprel, « il est incontournable pour notre activité, notamment par rapport aux demandes sociétales ». Quant à Jacques Rouchaussé, le président de Légumes de France, il a insisté sur les échanges avec des partenaires européens et la communication. « Si les GIS marchent, c’est qu’ils correspondent aux besoins et aux attentes. Mais on jugera de la réussite de PicLég si on a réduit l’IFT** en 2018 », a conclu Hervé Guyomard (Inra) président de PicLég. En attendant, 2013 sera l’année du lancement des trois chantiers sur l’eau, l’innovation variétale et la performance économique.
* Inra, CTIFL, les producteurs de Légumes de France, APCA, Unilet, Interfel, Felcoop, ministère de l’Agriculture, FranceAgriMer.
** Indice de fréquence de traitement (indicateur d’intensité d’utilisation de produits phytosanitaires).