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Emballage - Portrait d’entreprise
Pick-and-Go développe sa palette en plastique recyclé

L’objectif de Pick-and-Go, nouveau venu sur le marché de la gestion-location de palettes en plastique, est de proposer les avantages du plastique au prix du bois.

« Nous estimons que le support bois a atteint ses limites, en termes de résistance aux chocs, de casse, d’hygiène… et qu’il y avait urgence à améliorer le système, explique Olivier Pagès, président de Pick-and-Go, à Labège, au Sud-Est de Toulouse. Mais pour que les industriels puissent être intéressés par des palettes locatives en plastique et tous leurs avantages propres, il fallait que le coût à la rotation soit compétitif, voire inférieur à celui du bois. Nous avons travaillé pour offrir un service attractif. »
Premier atout de Pick-and-Go, la jeune entreprise est une filiale d’Eryplast, société belge spécialisée dans les palettes multirotation en PEHD (polyéthylène haute densité) recyclé et recyclable. Elle bénéficie donc de palettes « à un prix qui défie toute concurrence », la marge réalisée lorsqu’elle achète les palettes à sa maison mère restant dans le groupe. Autre avantage, les palettes en plastique sont plus résistantes que le bois. Leur taux de casse par rotation est d’environ 2 %, alors que celui du bois varie de 30 à 40 %, surtout lorsque le parc vieillit. Elles ont un poids constant, quels que soient la météo et le degré d’humidité, et cela permet de les tarer au gramme près, ce qui peut être intéressant pour le transport de f&l. Elles sont par ailleurs plus légères. L’Eurogreen 80/120 pèse 19 kg, alors qu’une palette bois de même dimension atteint 23 à 35 kg, ce qui peut faire une grosse différence lors du transport des marchandises. Enfin, le plastique élimine les problèmes d’échardes, de poussière de bois et de clous.
En outre, même si cette particularité n’est pas entièrement exploitée par les premiers clients de Pick-and-Go, les palettes plastiques sont équipées de deux puces RFID dans deux coins opposés, ce qui permet d’en assurer la traçabilité et de les identifier automatiquement en les flashant, l’objectif, à terme, étant de relier la palette à son contenu. Enfin, ajoutant une dimension sociétale à ce nouveau service, les palettes Pick-and-Go sont fabriquées à partir de plastique recyclé dont la moitié provient des bouchons de bouteilles en plastique, récoltés par des associations caritatives, qui achètent ensuite, avec l’argent de cette collecte, des fauteuils roulants pour les personnes handicapées.

Une maintenance moins chère que le bois
« Notre modèle économique repose sur le fait qu’à chaque rotation, dans le pool vieillissant des palettes bois, le taux de casse est de 30 à 40 %, poursuit Olivier Pagès. Lorsque le coût d’une rotation bois revient à 3 € en France, dans la grande distribution, 40 % au moins de ces 3 € sont liés à la casse. Si l’on supprime ces 40 %, même si les palettes sont plus chères au départ (30 à 35 € contre 8 à 9 €), on est compétitif. » Le coût de la maintenance des palettes plastiques (tri des palettes cassées, réparation, logistique) étant plus faible que celui du bois, le modèle Pick-and-Go est « plus vertueux à l’augmentation des rotations ». « Mais cette sensibilité vertueuse n’est réelle que sous certaines conditions, et en particulier pour des produits à forte rotation, comme les f&l, précise Olivier Pagès. Si l’on compare le coût par rotation des palettes 80/120 en plastique et en bois, on constate qu’il est équivalent, si l’on effectue quatre rotations par an (2,90 € pour le plastique et 2,93 € pour le bois). Mais il est 12,50 % plus bas si l’on réalise huit rotations par an (2,45 € pour le plastique et 2,80 € pour le bois). »
Créée en mars 2010, la société a livré ses premières palettes au mois d’août 2010 et travaillait uniquement en produits secs. Aujourd’hui, elle adapte son service de location-gestion au frais et ultrafrais et propose « un service similaire à celui des acteurs de la location bois », répondant aux contraintes techniques et budgétaires des industriels, mais à « un tarif par rotation inférieure de 20 à 30 % ». L’entreprise bénéficie d’un réseau de seize prestataires en France, possédant une flotte de 250 véhicules pour la livraison et la collecte, et disposant d’une surface de stockage de 143 000 m2, dont 23 000 m2 couverts. Fin 2010, elle comptabilisait 250 000 mouvements de palettes pour ses cinq premiers mois d’activité et prévoit un rythme d’un million de mouvements à fin 2011. Son chiffre d’affaires devrait être de 2 M€ cette année.

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