Pays de la Loire : une expérimentation d'agriculture urbaine sur le toit de la Chambre d'agriculture
La Chambre d’agriculture des Pays de la Loire expérimente sur son toit un Démonstrateur d’agriculture urbaine. Objectif : acquérir des références pour mieux accompagner les porteurs de projets en agriculture urbaine.
La Chambre d’agriculture des Pays de la Loire expérimente sur son toit un Démonstrateur d’agriculture urbaine. Objectif : acquérir des références pour mieux accompagner les porteurs de projets en agriculture urbaine.
En mars 2021, 86 bacs de culture ont été installés sur le toit de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire à Angers. Une quarantaine d’espèces habituelles dans la région y sont cultivées dans des bacs textiles, avec irrigation au goutte-à-goutte et fertilisation organique manuelle.
« Ces dernières années, les demandes d’accompagnement de porteurs de projet en agriculture urbaine se sont multipliées, avec des modèles très variés allant de la bio intensive aux installations high-tech, explique Agnès Lannuzel, consultante Agriculture urbaine à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Les élus de la Chambre d’agriculture ont donc souhaité expérimenter ce mode de production pour mieux accompagner les porteurs de projets. » Depuis deux ans, une formation menant à un certificat professionnel technicien agriculteur en agriculture urbaine a déjà été mise en place. La Chambre d’agriculture est aussi membre du RMT Agriculture urbaine et anime dans la région un ensemble de plusieurs sites en agriculture urbaine (projet Symbiose à Nantes, Lycée les Buissonnets…).
Système low-tech
Le projet concret d’un « Démonstrateur d’agriculture urbaine », mené en partenariat avec l’entreprise Florentaise, vise à produire des références et à servir de plateforme pédagogique. Le choix a été fait de garder un mode de production low-tech, avec culture sur un substrat, qui prend en compte les contraintes de poids, une irrigation au goutte-à-goutte programmable et une fertilisation organique manuelle en granulés, sans chauffage ni éclairage.
Les différentes espèces (tomate, concombre, courgette, aubergine, salades, radis, poireau, carotte, courges, mâche, fraise, petits fruits, aromatiques, pomme et poire, kiwi…) sont regroupées en six blocs avec des besoins physiologiques équivalents. Un bassin d’aquaponie a également été installé et d’autres essais concernent aussi les champignons, le houblon, le chanvre thérapeutique… Sur 80 m² de SAU, 550 kg de légumes avaient été récoltés fin août et donnés à des associations d’aide alimentaire via Solaal.