Parsada : les légumes pour l’industrie, première filière à voir le lancement de son programme de recherche
Sur le Salon de l’Agriculture le 1er mars, le ministère de l’Agriculture a signé les 2 premières lettres d’engagement en soutien aux projets issus du Parsada, le Plan stratégique pour l’Anticipation du potentiel Retrait européen des Substances Actives et le Développement de techniques Alternatives pour la protection des cultures, piloté par le ministère de l’Agriculture. Le projet d’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, est l’un de ces deux projets ciblés. Que prévoit-il ? Quel budget et quels partenaires ? Quel est l’enjeu ?
Sur le Salon de l’Agriculture le 1er mars, le ministère de l’Agriculture a signé les 2 premières lettres d’engagement en soutien aux projets issus du Parsada, le Plan stratégique pour l’Anticipation du potentiel Retrait européen des Substances Actives et le Développement de techniques Alternatives pour la protection des cultures, piloté par le ministère de l’Agriculture. Le projet d’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, est l’un de ces deux projets ciblés. Que prévoit-il ? Quel budget et quels partenaires ? Quel est l’enjeu ?
Au Salon de l’Agriculture le 1er mars, l’État a annoncé plus de 218 millions d’euros pour la recherche et l’innovation au service des transitions des filières végétales, en particulier pour une nouvelle approche de la protection des cultures.
Le Programme de recherche (PEPR) consacré à la sélection végétale avancée (30 millions d’euros) et le Grand défi biocontrôle et biostimulation (42 millions d’euros*), financés par France 2030, ont été officiellement lancés le 1er mars par le gouvernement.
*42 millions d’euros dans le cadre de France 2030, auxquels s’ajoutent 18 millions d’euros de contribution du secteur privé
Lire aussi : Plan de souveraineté fruits et légumes : 100 M€ supplémentaires en 2024
Le Parsada prend un coup d'accélérateur
Autre temps fort lors de cet événement sur le Salon de l’Agriculture : la signature de 2 premières lettres d’engagement du ministère de l’Agriculture en soutien aux projets issus du Parsada, le Plan stratégique pour l’Anticipation du potentiel Retrait européen des Substances Actives et le Développement de techniques Alternatives pour la protection des cultures, piloté par le ministère de l’Agriculture. Un « budget exceptionnel » de 146 millions d’euros dès 2024 y sera consacré et 14 plans d’actions ont déjà été validés, précise le ministère.
Les deux premiers projets ciblés, accompagnés directement par le ministère en charge de l’agriculture (DGAL) sont :
- celui que porte Arvalis-Institut du végétal pour les grandes cultures,
- et celui d’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés.
Quel est l’enjeu pour les légumes de plein champ ?
« Nos productions sont aujourd’hui gravement menacées - une large part des substances actives destinées à contrôler l’enherbement des dicotylédones est en phase de renouvellement, et près de la moitié est menacée de retrait », rappelle Unilet, dans un post sur LinkedIn où l’interprofession a souligné son « immense fierté » et « un optimisme renouvelé » grâce à cet « engagement historique » et « le soutien sans faille du ministère ».
Ce programme de recherche « sans précédent », dédié aux cultures de plein champ spécialisées (légumes, légumineuses, pommes de terre et pavot médicinal) signe une « collaboration historique » entre les équipes Unilet, le ministère de l’Agriculture et l’ensemble des partenaires de recherche et techniques : Arvalis, les Chambres d’Agriculture du Loiret, Francopia, inov3PT, Inrae, Terres Inovia, Sonito.
Avec un investissement de 3,9 millions d'euros, les partenaires débuterons dès ce printemps 2024, pour les cinq années à venir, le déploiement simultané de programmes de recherche sur les 20 cultures concernées. Selon un communiqué d'Unilet du 7 mars, ces travaux permettront de :
- Etablir des références agronomiques inédites pour ces productions spécialisées (comme les seuils de nuisibilité pour cibler les interventions indispensables) ;
- Innover avec des matériels guidés par l'imagerie et l'intelligence artificielle pour réduire l'usage des herbicides ;
- Travailler à la gestion des enherbements en actionnant des leviers à l'échelle du système agronomique et pour l'ensemble de la rotation et non plus seulement à la plante/parcelle.