Organisation de la production : l’impasse
Ce qui est en train de se passer pour la filière endive (cf. "L’autorité de la concurrence vient de signifier ses griefs") est révélateur de l’impasse dans laquelle se trouvent les producteurs français. Les Pouvoirs publics français et européens leur demandent de toujours plus et mieux s’organiser. Et dès qu’ils mettent en place un mécanisme solide, les mêmes Pouvoirs publics leur tombent dessus à bras raccourci. « Si l’on n’est pas capable de parler des marchés dans une interprofession, comment peut-on gérer les crises ? », déclarait, à juste titre, Jean-Michel Lemétayer au congrès de Légumes de France. Mais la représentante de la DGCCRF a immédiatement clos le débat, reconnaissant simplement aux organisations interprofessionnelles le droit de « diffuser des indices, des tendances ». Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France, a bien interrogé le ministre à ce sujet. Mais ce dernier s’est contenté de renvoyer la balle à Bruxelles. Il faut que « la Commission européenne accepte de modifier le droit de la concurrence pour que le producteur puisse mieux s’organiser. » D’ici là, il suffit d’attendre.