Occitanie : Sous les noyers, le thym
Au Domaine de Perdiguier dans l’Hérault, Jérôme Feracci et ses deux filles ont diversifié leurs activités de viticulteurs et de semenciers avec un projet d’agroforesterie : des plantes aromatiques sous des noyers.
Au Domaine de Perdiguier dans l’Hérault, Jérôme Feracci et ses deux filles ont diversifié leurs activités de viticulteurs et de semenciers avec un projet d’agroforesterie : des plantes aromatiques sous des noyers.
Lors d’une journée Innov’action, Jérôme Feracci a témoigné de son projet en agroforesterie. Viticulteur puis maraîcher, céréalier, semencier, depuis peu il s’est lancé dans les plantes aromatiques. Le projet est né peu après que deux de ses filles sont finalement revenues au domaine pour s’investir principalement dans cette dernière culture. Une parcelle de 25 hectares jouxtant le château, autrefois dévolue à la vigne puis aux grandes cultures, est devenue le support du projet agroforestier du domaine. « Nous avions ces hectares nus, des asperseurs tous les 500 mètres, et je me suis dit : pourquoi ne pas mettre des arbres à la place des asperseurs ? » Le projet est en partie financé par l’Union européenne, l’Etat et la Région. Il se traduit par une plantation monospécifique de 1 800 noyers hybrides, en lignes écartées de 16 mètres avec une distance de 9 m entre les arbres. « Nos bandes, destinées initialement à la production de semences et de blé dur, sont désormais vouées à la culture de plantes aromatiques et médicinales : 6 ha de thym et 6 ha d’origan en AB, dont une partie de la production est vendue « en vert », l’autre étant distillée à la distillerie coopérative intercommunale de Murviel-les-Béziers. C’est un marché de niche qui se développe. Nous vendons à des grossistes de Perpignan, Toulouse et de la Drôme », précise Jérôme Feracci. Les impacts positifs de ce projet sont nombreux : une plus-value paysagère profitable à l’activité œnotouristique du domaine, une amélioration de la biodiversité et du sol, tant par l’apport de matière organique que par la limitation de l’érosion liée au débordement de l’Orb. A très long terme, la vente de bois brut est également envisagée.