Nouvelle-Aquitaine : le machinisme pour développer le bio
La recherche et le développement de machinisme spécifique étaient au centre d’une table ronde lors du Comité régional d’orientation pour l’agriculture biologique.
La recherche et le développement de machinisme spécifique étaient au centre d’une table ronde lors du Comité régional d’orientation pour l’agriculture biologique.
« L’innovation technique est importante autant pour les bios que pour les conventionnels. Les uns et les autres ont des choses à partager », a affirmé en préambule le président de la Chambre régionale d’agriculture Dominique Graciet, au moment de lancer la deuxième table ronde du Comité régional d’orientation pour l’agriculture biologique qui s’est tenu à Périgueux.
Elaborer de nouveaux outils
Si la plupart des intervenants accréditent cette passerelle entre bio et conventionnels, Pierre Gaillard, le directeur d’Invenio, a rappelé avec conviction, voire force, que « rien ne pouvait se faire en matière de recherche et développement si on n’y alloue pas des moyens conséquents ». Au-delà de ces besoins financiers, les intervenants ont mis en exergue le nécessaire travail collaboratif. « Quand j’ai décidé de passer à la culture en butte, explique Patrice Pouget, maraîcher et autoconstructeur, je me suis inspiré d’une machine que j’avais vue en Isère mais il a fallu que je l’adapte à mes sols sablo-limoneux ». Le cluster Machinisme, basé en Lot-et-Garonne et qui rassemble 26 membres dont 19 entreprises de construction, démontre que la collaboration entre les différents acteurs de l’innovation est une nécessité pour élaborer de nouveaux outils. Pour Denis Vicentini, du cluster Machinisme, le développement incontestable de la bio va la conduire à un défi : la fertilisation. Il y aura, selon lui, distorsion entre la production d’engrais issus de l’élevage et les besoins des sols, parfois malmenés justement par les passages d’outils. Du côté, Thierry Guérin, directeur FD Cuma Dordogne, estime qu’on n’a peut-être pas exploité tous les gisements possibles, notamment les déchets verts.
Lionel Robin