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Bilan et perspectives
Solarenn en assemblée : "En 2021, l'offre a été mieux valorisée"

L’assemblée générale de Solarenn s’est déroulée le 7 avril. L’occasion pour la coopérative d’annoncer un chiffre d’affaires record pour 2021 et de faire le point sur les bonnes et les mauvaises nouvelles pour 2022.

© Solarenn

L’année 2021 a été pour le moins exceptionnelle pour Solarenn avec un chiffre d’affaires exceptionnel à 53 M€, en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente. « Le marché a été mieux valorisé, et nous avons su convaincre les consommateurs grâce à notre gamme de tomates sans pesticides et nos nouvelles barquettes en carton plus écologiques », s’est réjouit Christophe Rousse, président de la coopérative. Il faut préciser que si certains se sont fait surprendre, Solarenn avait déjà bien anticipé la loi Agec en lançant des recherches sur de nouveaux emballages il y a 3 ans, et aujourd'hui, la totalité des gammes tomates est proposée en 100 % carton. « Sur ce point, nous avons pris une longueur d’avance », commente le président. De nouvelles lignes ont été installées et le passage au 100 % carton est pour très bientôt, juin 2023 au plus tard.

Le prix de l’énergie plombe le secteur

Concernant les mauvaises nouvelles, la hausse de l’énergie et notamment du prix du gaz, pose de nombreux problèmes. « Il faut bien imaginer que le prix du gaz était relativement stable ces dernières années autour de 15 à 30 € le mégawatt, reprend Christophe Rousse. Il a progressivement augmenté depuis l’année 2021 pour atteindre un maximum de 230 € le mégawatt en mars dernier. Compte tenu que 80 % de nos serres fonctionnent au gaz, certains de nos producteurs ont du arrêter le chauffage, et avec des température fraîches pendant la nuit, on peut affirmer que le calendrier de production sera retardé de 1 à 3 mois. Ce qui n’est pas sans conséquences ». L’inquiétude est donc de mise chez les producteurs qui espèrent une aide pour les secteur des serres en souffrance. « Il faudrait passer de 1 à 2 € le prix des tomates grappes pour couvrir les coûts de production ». C’est pourquoi la coopérative cherche dès à présente de nouvelles alternatives. « On pourrait se tourner vers des chaufferies au bois, mais il faut au moins 2 ans pour obtenir l’autorisation ». Il y a aussi l’éolien et le solaire, mais cela pose encore des problèmes pour la nuit.

Concernant les factures d’électricité pour le fonctionnement de ses infrastructures, la coopérative a déjà entrepris une démarche de réduction de sa consommation avec l’achat d’un nouveau groupe froid plus économe de 20 %. « Nous avons également installé quatre traqueurs photovoltaïques qui suivent le soleil durant toute la journées et pourrait nous permettre d’être autosuffisant par beau temps sur la journée », précise Isabelle Georges, directrice de Solarenn.

Des innovations pour 2022

Heureusement, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles et la coopérative continue d’aller de l’avant et d’innover. Ainsi, l’offre en tomates bio, à 230 t en 2021, devrait augmenter grâce à l’arrivée de nouveaux producteurs adhérents et à une diversification de la proposition existante : tomates grappes, noires et pour 2022, tomates ananas. En conventionnel, une nouvelle cerise grappe, plus sucrée et plus croquante, Exaltenn, sera proposée dans une barquette 100 % carton et une nouvelle barquette gourmande fera son apparition. Autre bonne nouvelle, l’offre en fraises devrait tripler cette année avec une nouvelle offre en Mariguette. Les mini-poivrons seront stables à 100 t mais des essais sont en cours en vue de lancer une nouvelle variété plus grosse.

Dernier point, le groupe de concertation des mises en avant, et des mises en marché des produits de serre ayant obtenu l’agrément officiel, les différents producteurs français vont pouvoir s’organiser pour gérer au mieux l’écoulement de leurs marchandises, sous le logo Les Maraîchers Français. Océane, Vitaprim, Kultive sont déjà membres, Prince de Bretagne et Rougeline regardent avec intérêt. « ça intéresse tout le monde, et ça évite certaines confusion possible avec l’importation, notamment du Maroc », conclut Christophe Rousse.

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