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Global Avocado Congress 2021
En avocat, la durabilité, une condition sine qua non pour vendre

Les experts et professionnels ont exprimé des idées mais aussi témoigné d’expériences réussies pour pousser les achats d’avocats. Le plus grand défi aujourd’hui : proposer un avocat durable tant environnementalement que socialement, et surtout savoir en parler.

La gestion durable des vergers est désormais un incontournable dans les attentes des consommateurs d"avocat. (c) Greenyard/Archives FLD
© Greenyard/Archives FLD

Lors du Global Avocado Congress 2021, les intervenants ont tous estimé c’est la qualité qui tire et continuera de tirer le marché de l’avocat. Mais aujourd’hui, ce n’est plus suffisant. Alors comment capitaliser et continuer la croissance ?

Nutrition, cuisine et budget conséquent : les clés de succès pour la promotion de l’avocat

Segmentation par le mûr à point

Le retailer allemand Rewe a mis en place une segmentation en rayon sur la maturité (prêt à consommer, pré-mûri, “à consommer dans une semaine”, etc.). « L’affinage est le plus gros challenge en fruits et légumes et est particulièrement difficile sur les avocats, car le mûrissage n’est pas homogène face à la diversité des origines de production et des exploitations fournisseuses. Nous utilisons des trieuses par laser optiques », explique Stephan Weist (Rewe).

Autre évolution notable : Rewe n’utilise plus aucun emballage et vend ses avocats en vrac, stickés. « Et nous avons réussi à obtenir des taux de pertes inférieurs à la moyenne des autres produits ! Donc c’est possible ! »

Développement durable : une condition sine qua non

Car pour Rewe, l’aspect éthique et environnemental de sa supply chain est désormais incontournable. « C’est un point d’intérêt depuis longtemps en Allemagne ou aux Pays-Bas, depuis plus de 15 ans, rappelle Stephan Weist (Rewe). Mais aujourd’hui on regarde sous un angle différent, avec le changement climatique notamment. Nous avons par exemple exclu de notre supply chain les zones tendues en eau et en incendies. L’eau va devenir un challenge encore plus important que le CO2. Avec l’élargissement et l’éloignement des origines, ces challenges deviennent plus durs à gérer. »

De l’Amérique du Sud à l’Afrique, d’où viendront les avocats que nous consommerons demain ?

Alk Brand (Westfalia Fruit Group) confirme : « L’avocat est une des commodités qui montre les plus fortes croissances mais attention aux opportunistes si l’on veut conserver cette croissance ! Ces dernières années, l’offre mondiale a cru de manière dramatique. Tous les opérateurs ne pourront profiter positivement de la croissance. Il est primordial d’écouter nos clients et surtout les consommateurs, de plus en plus concernés par l’environnement. »

 

 

« Westfalia s’implique donc dans une meilleure gestion des ressources en eau, la baisse des plastiques, l’investissement dans le matériel végétal… mais aussi encore et toujours sur la qualité, la sécurité sanitaire, la transparence et la communication. »

La durabilité n’est plus une option, l’étape suivante c’est la communication

Aujourd’hui la durabilité n’est plus une option : Green Deal européen, législation des pays consommateurs… Même les distributeurs la réclament et communiquent. Pour exemple : l’expérimentation de l’écolabel dans les supermarchés britanniques. Ou encore la campagne de sensibilisation sur le coût environnemental : l’importateur néerlandais Eosta a ainsi calculé les coûts et aménités positives de ses avocats bio durables.
 

 

« Le bio permet d’économiser 17,6 L d’eau en avocat ! », revendique Volkert Engelsman (Eosta). Et le grossiste affiche ses résultats et ses progrès : transparence avec un QR code unique sur chaque fruit (qui renvoie au producteur et ses systèmes de production), la fleur de durabilité avec tous les indicateurs mesurant l’eau, les engrais, l’énergie…

Yvonne Tweddle (groupe producteur exportateur Jupiter Group) plussoie : « Il faut communiquer sur le temps, les coûts, les efforts que cela demande en production pour être responsable environnementalement et socialement. Le danger, c’est de banaliser l’avocat, qu’il devienne un produit trop accessible. »

 

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