Aller au contenu principal

Label
[Medfel 2022] : Pour le consommateur, un label global de qualité plutôt que le label Bas Carbone

Une conférence de Medfel sur le label Bas Carbone a relancé les débats sur la multiplicité et la valorisation des labels.

Le Label Bas Carbone, une opportunité ou un nouveau levier créateur de valeur ? Telle était la question posée à Xavier Le Clanche (ANPP), Bertrand Swiderski (Carrefour), Etienne Variot (start up Rize) et François Moulias (Compagnie des Amandes), lors d’une conférence à Medfel l 27 avril.
© Julia Commandeur - FLD

Le Label Bas Carbone, une opportunité ou un nouveau levier créateur de valeur ? Telle était la question posée à Xavier Le Clanche (ANPP), Bertrand Swiderski (Carrefour), Etienne Variot (start up Rize) et François Moulias (Compagnie des Amandes), lors d’une conférence à Medfel l 27 avril.

Opérationnel depuis trois ans, créé par le ministère de la Transition écologique, ce label a pour objectif de contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques de la France : réduction de 40 % de ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et neutralité carbone en 2050). Il a la spécificité de certifier non pas des entreprises ou des productions mais des projets, projets qui séquestrent ou évitent des émissions carbone. Ces projets doivent s’appuyer sur une méthode de calcul approuvé par le ministère.

Méthodes existantes ou en cours de développement, financeurs, bilan des projets déjà labelisés… Les intervenants ont témoigné de l’état des lieux du label bas carbone. Mais surtout ils ont fait part de leur scepticisme quant à l’opportunité de ce label d’être un outil de valorisation.

 

« Ce label n’a pas été créé pour les consommateurs »

« Des outils créateurs de valeur dans le rayon, il en existe déjà, affirme ainsi Bertrand Swiderski. Le bio, le local, le sans traitement après récolte… Également le sans résidu que Carrefour a choisi de ne pas développer… Mais le label Bas Carbone aujourd’hui, non, ce n’est pas un outil de valorisation. J’aimerais que demain il le soit, mais je n’y crois pas. Mon consommateur en rayon n’accorde qu’une seconde pour choisir son produit. La solution, c’est plutôt de communiquer sur ce qui fait la différence de mon produit : d’où mon amande vient, comment ma tomate a été produite, l’eau économisée, etc. »

Xavier Le Clanche approuve et trouve pertinent la solution de s’appuyer sur une démarche déjà connue et bien comprise, comme Vergers Ecoresponsables, pour porter des messages de réduction de carbone (ou autres messages de ce type). L’ANPP et le label Vergers Ecoresponsables sont notamment engagés dans le projet Vergers Bas Carbone. « Les consommateurs ne comprennent pas les labels mais ils comprennent encore moins l’agriculture. Les labels permettent au moins d’expliquer ce métier d’agriculteur. »

François Moulias a tranché le débat en rappelant : « Ce label Bas Carbone n’a pas été conçu pour les consommateurs ; il n’a pas non plus été pensé pour les agriculteurs. Il a été créé pour sanctionner un surplus de carbone au bénéfice d’une entreprise qui travaille à la réduction de ses émissions ou du stockage de carbone. Le consommateur lui veut un label qui lui assure la qualité gustative et de production de son produit. Il faudrait un label global de qualité : qualité dans la production, qualité gustative, qualité nutritionnelle. »

Les plus lus

Cinq personnes débattent sur un salon. avec un écran géant en arrière fond
Abricot : à quoi s’attendre pour la récolte européenne 2025 selon les prévisions de Medfel ?

Le salon Medfel a fait le point sur les récoltes d’abricot en France, en Italie, en Espagne et en Grèce. Les quatre pays…

<em class="placeholder">camerise</em>
« Quand j’ai commencé à produire de la camerise, j’ai dû tout expérimenter »

Producteur de petits fruits dans les Vosges, Damien Balland s’est lancé dans la culture de la camerise. Une espèce rustique,…

Quatre personnes présentent des prévisions de plantation sur un salon
Melon : à Medfel, une baisse inédite des surfaces est annoncée pour 2025

Les trois bassins de production de melons que sont la France, l'Espagne et le Maroc sont concernés par la baisse de surfaces.…

tranches de melon charentais
Prix du melon : accord oral des enseignes à « ne pas dégainer à 0,99 € » en 2025

L’AIM poursuit ses travaux pour mieux valoriser le melon et endiguer la perte des surfaces. A Medfel, l'interprofession a…

balanin - noisette
Proposition de loi Duplomb : quels étaient les usages des néonicotinoïdes en cultures de fruits et légumes ?

La proposition de loi Duplomb, qui prévoit notamment la réautorisation de certains néonicotinoïdes, suscite l'opposition. Les…

rayon fruits et légumes. Mise en avant du label Zéro résidu de pesticide avec un îlot central dédié
Labels et démarches qualité : les consommateurs y sont-ils vraiment sensibles ?

« Il faut que la proposition de valeur soit très compréhensible du consommateur pour qu’un label soit perçu comme légitime…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes