Tomate sous serre : trois étapes pour créer un sol vivant
Inspirée du maraîchage sur sol vivant, la production de tomate sous serre sur sol vivant implique un apport massif de matière organique, un enrichissement en vers de terre et des apports complémentaires de matière organique pour nourrir la vie du sol.
Inspirée du maraîchage sur sol vivant, la production de tomate sous serre sur sol vivant implique un apport massif de matière organique, un enrichissement en vers de terre et des apports complémentaires de matière organique pour nourrir la vie du sol.
1 Apport massif de matière organique
La création du sol vivant débute en général par la décompaction du sol sur 30-40 cm de profondeur, sur la largeur souhaitée. Différents matériaux sont ensuite apportés à 80-100 t/ha au total. Les plus courants sont des composts de déchets verts et du bois broyé. On peut aussi y apporter des déchets de feuilles et fruits, des fibres de coco recyclées de cultures hors-sol, du marc de café, des drêches de brasserie… Les matériaux ne sont pas mélangés.
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2 Enrichissement en vers de terre
Le sol est en général enrichi en vers pour intensifier la dégradation de la matière organique. Le plus souvent, il s’agit de vers de compost (épigés) achetés au kilo et multipliés sur place. À Terre d’essais, les vers du commerce ont été multipliés dans des bacs à endive sur un mélange de compost et fibres de coco. 4,85 kg/m² de lombricompost (310 vers) ont ensuite été apportés en deux fois, en mars et avril. Au final, un sol vivant peut contenir 2-4 t/ha de vers, contre 1-2 t/ha dans une prairie naturelle.
3 Apports complémentaires en matière organique
Le sol est régulièrement enrichi en matière organique pour nourrir la vie du sol, qui permet l’alimentation des plantes en éléments nutritifs. Les apports en routine sont de 30-40 t/ha de matériaux divers. Ces apports peuvent être complétés par des engrais organiques liquides ou solides voire, si nécessaire, par des engrais minéraux. Une possibilité pourrait aussi être de favoriser la vie du sol par le développement racinaire de trèfle par exemple et l’apport d’azote au sol.