Mais comment ça marche ?
“Sarko écrase les prix”. Ce titre, piqué dans un quotidien de la PQR, résume bien l’état d’esprit de la presse après la table-ronde de jeudi dernier. Les services de Nicolas Sarkozy avaient bien vendu l’initiative de leur ministre. Il fallait voir les confrères demander à Daniel Bernard ou à Michel-Edouard Leclerc quand, et de combien ils allaient baisser le prix de la brosse à dent ou de la boîte de petit pois. Dans le même temps, et c’est là que le ministre des Finances est à l’image de sa réputation, il a su donner aux distributeurs et aux agriculteurs des gages suffisants, sur des dossiers très précis et très techniques, pour que chacun sorte satisfait de la réunion. Coup double donc. Bien joué Nicolas. Mais sans vouloir gâcher la fête, on se permettra de poser quelques questions. Par exemple : comment et sur quelles bases peut-on décider d’une baisse des prix de 3% en septembre et de 2% supplémentaires en janvier ? Ou encore : comment vérifier que le “partage” de cette baisse des prix se fera équitablement entre fournisseurs et distributeurs ? Ou enfin : comment s’assurer que les milliers de mètres carrés supplémentaires accordés aux enseignes seront bien réservés aux “produits de terroir et à ceux des PME” ? Quant à la “ la reconnaissance du caractère particulier des prix agricoles”, tout le monde est pour. Mais là aussi : comment ça marche ?