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L’UGPBAN lance une nouvelle marque en parallèle de la banane français

Les Antilles ont souffert de l’ouragan Matthew. L’UGPBAN a stoppé temporairement le démarchage de nouveaux magasins adhérents au concept banane française.

Les producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique ont lancé sur Fruit Logistica une marque de bananes premium via leur société Fruits du Monde. Cette marque concerne des bananes de Côte d’Ivoire, de Colombie et d’Équateur cultivées par des producteurs indépendants et certifiées GlobalGap et Rainforest. « Les producteurs disposent désormais de trois outils pour la mise en marché : l’UGPBAN pour la banane de Guadeloupe et Martinique, Fruits du Monde pour les autres origines, et Fruidor pour la banane en jaune [mûrie, NDLR], se réjouit Philippe Ruelle, directeur général. C’est important de différencier notre production, la banane française, mais aussi de s’implanter sur de nouveaux marchés et de peser avec des volumes sur le marché européen. Il faut être crédible sur un marché en croissance qui a gagné 1 Mt en cinq ans. » L’objectif est d’atteindre, d’ici trois ans, 100 000 à 150 000 t de bananes d’Issi.

Côté banane française, les Antillais ont souffert de l’ouragan Matthew fin septembre, surtout en Martinique. Le déficit est de 35 000 t en 2016 et 50 000 t en 2017. Les fruits ont été fragilisés, le début d’année a été difficile. « Le tonnage se fera d’avril à décembre. Nous allons manquer les prix rémunérateurs de début d’année », regrette Philippe Ruelle. Face à ce déficit, l’UGPBAN a choisi de servir en priorité la banane française et ses 1 500 magasins adhérents au concept et a stoppé temporairement le démarchage des magasins. « Dès avril-mai et surtout la rentrée, nous allons reprendre l’augmentation du nombre de magasins. Le rythme sera à nouveau de 45 magasins par semaine. L’objectif : 4 000 magasins d’ici fin 2018. »

Une hausse des prix acceptée

Début janvier, l’UGPBAN a proposé une augmentation du prix de vente consommateur qui a été accepté par tous (à l’exception d’une plate-forme qui sert une trentaine de magasins). Le doigt de banane est passé de 0,20 € en moyenne à 0,25 €. Sur ces 25 % d’augmentation, 5 % reviennent au producteur, 5 % au distributeur et 15 % pour le surcoût logistique. « Cette augmentation a été bien perçue car avec la banane française, les distributeurs ont observé une réelle chute de la casse et 85 % de vente additionnelle au rayon banane. Les consommateurs sont attirés par l’animation du rayon, il y a une reconnaissance de l’origine France. À voir en revanche quel poids prend l’effet nouveauté. » En 2016, 10 000 t ont été vendues sous le concept banane française (sur les 270 000 t produites chaque année en Guadeloupe et Martinque) et l’UGPBAN aimerait atteindre les 12 000 à 13 000 t cette année et croître assez vite à 30 000 t.

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