Production
L’Ile de Ré prépare l’arrivée de sa primeur
“LA CAMPAGNE de notre primeur se présente bien”, a déclaré avec le sourire Claude Brullon, président de la coopérative maraîchère de l’Ile de Ré, à l’occasion d’une réunion de lancement de campagne qui a eu lieu la semaine dernière. Nous espérons dépasser cette année le prix de vente moyen de 2005, qui était de 0,88 €/kilo départ station.”
Les pommes de terre primeurs AOC de l’Ile de Ré arriveront donc dès la fin avril sur les étals, avec un volume conforme aux prévisions et sensiblement identique à 2005, autour de 3 000 t ; dont 90 % sous AOC. Bien sûr, il faudrait que la température remonte un peu et qu’il se mette à pleuvoir, mais malgré ces petits aléas climatiques, les producteurs restent confiants. 2006 est également une grande année de lancement pour la primeur de l’Ile de Ré : le sachet fraîcheur, testé en 2005, devrait connaître une montée en puissance et totaliser cette année entre 500 et 700 t. La coopérative a investi 70 000 € dans une ligne de conditionnement et ce type d’emballage, qui a été très bien perçu par la grande distribution et les consommateurs en 2005, se déclinera désormais en 1 kg pour la grenaille et 2,5 kg pour la moyenne. Le sachet fraîcheur, constitué d’un film micro-perforé à perméabilité contrôlée permet aux pommes de terre primeurs de bénéficier de dix jours de conservation supplémentaires par rapport à un conditionnement classique.
Des conditionnements classiques (cartons 12,5 kg, barquettes bois 1,5 et 5 kg) qui seront également toujours proposés sur le marché.
Des actions de communication sont prévues
Un dispositif de communication a été prévu afin de donner écho à l’arrivée de la primeur : pour la première fois, l’Ile sera le théâtre des “Régalades”, les 29 et 30 avril. Deux jours au cours desquels seront organisées des balades en vélo dans l’Ile avec dégustations de pommes de terre, ateliers cuisine “Santé et Saveurs”, également des plats spéciaux à base de primeur de l’Ile de Ré seront à savourer chez les nombreux restaurateurs de l’Ile participants. Le CNIPT, qui s’occupe désormais de la primeur,a également prévu fin mai une campagne radio nationale et un livret d’information sera distribué aux grossistes et aux détaillants.
L’Ile de Ré pâtit toujours de problèmes liés à sa situation atypique. “Le coût des transports a beaucoup augmenté et, avec la diversité des destinations et des volumes de commandes qui diminuent, l’équation est difficile à résoudre”, déplore Jean-Luc Gosselin, directeur du CNIPT.
Autre problème de la production rétaise, le renouvellement des producteurs qui partent en retraite. “Il y a actuellement 35 producteurs de pomme de terre primeurs, précise Bernard Adam, directeur de la coopérative, l’année prochaine, nous serons très heureux d’en accueillir trois nouveaux.” Mais les conditions d’installations restent difficiles. “Très cher pour se loger, et impossible d’acheter de la terre. Mieux vaut louer, reprend Claude Brullon. Heureusement, la situation devrait s’améliorer avec le programme de construction de logements sociaux qui est en route.”