Les fruits et légumes chez McDonald’s : quel bilan après 40 ans de partenariat avec les agriculteurs français ?
Un bel anniversaire fêté sur le Salon de l’Agriculture : l’enseigne de restauration rapide est engagée depuis 40 ans avec Florette et les producteurs de légumes de la coopérative Agrial. Un partenariat gagnant-gagnant qui s’est développé par la suite avec d’autres coopératives françaises.
Un bel anniversaire fêté sur le Salon de l’Agriculture : l’enseigne de restauration rapide est engagée depuis 40 ans avec Florette et les producteurs de légumes de la coopérative Agrial. Un partenariat gagnant-gagnant qui s’est développé par la suite avec d’autres coopératives françaises.
Le 28 février sur le salon de l’Agriculture, McDonald’s a fêté les 40 ans de son « partenariat le plus vieux en France » : celui avec les fruits et légumes et Florette France.
Depuis 1984, l’enseigne de restauration rapide est engagé avec Florette Food Service, branche de la coopérative Agrial, en contrat triennal, lui-même engagé en contrat annuel avec les producteurs partenaires d’Agrial et des autres coopératives productrices de fruits et légumes.
« Florette, McDonald’s et les agriculteurs partenaires n’ont pas attendu la crise actuelle pour travailler sur les revenus et la sécurisation des volumes ! », revendique Pierre Meliet, directeur général de Florette France.
A l’origine, de la salade iceberg expédiée en Ière gamme dans les restaurants McDo
Florette France et McDonald’s France font du développement de leurs approvisionnements auprès des filières françaises une priorité depuis de nombreuses années en achetant auprès d’acteurs locaux : salade iceberg depuis 1984, pommes depuis 2003 avec un passage en 100 % origine France depuis 2014, ou encore le passage en 100 % origine France du mélange pour les salades repas et pour la P’tite salade fin 2021.
Ce sont donc des prix anniversaires qui ont été remis par Florette et McDonald’s aux coopératives partenaires :
- Océane : 16 ans de partenariat (tomate ronde, 1 000 tonnes par an soit deux camions par semaine, de fin mai à fin octobre) ;
- Cofruid’Oc : 21 ans de partenariat (la pomme de la P’tite Pomme, toute l’année) avec un passage de McDo en 100 % origine France en 2014, en 100 % Vergers Ecoresponsables en 2016 et HVE en 2022.
- Rougeline : 21 ans de partenariat (tomates rondes et charnues, plusieurs centaines de tonnes par an) ;
- Sica St-Pol : 31 ans de partenariat (salades) ;
- Florette et Agrial : 40 ans de partenariat (salades).
« En 1984, McDonald’s revenait en France et cherchait des solutions sur de la salade iceberg française. Nous, nous avions un agriculteur dans les Pyrénées-Orientales qui voulait développer l’iceberg en France. Dans les débuts, cet agriculteur a donc livré de la salade iceberg I ère gamme à McDo, et cette salade I ère gamme était préparée dans les restaurants. Par la suite, l’agriculteur a commencé à transformer l’iceberg en salade IVe gamme », se souvient Pierre Meliet.
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Ce sont aujourd’hui 265 producteurs en France qui sont liés à McDonald’s. Aujourd’hui, Florette Food Service représente 22 000 tonnes de fruits et légumes pour McDonald’s, dont 55 à 60 % d’origine France malgré la saisonnalité de ces produits. « En saison, on est à 100 % origine France : iceberg, batavia, pomme… », souligne Pierre Meliet.
Qu’a apporté aux producteurs ce partenariat avec McDonald’s ?
Celui qui était là dès les débuts de l’aventure McDonald’s et Florette vante « la proximité professionnelle qui s’est transmise de génération en génération » et « l’audace et l’innovation qui sont restés dans nos gènes ».
Gilles Bertrandias, directeur général des Paysans de Rougeline, confirme l’importance de l’innovation, donnant des exemples pas toujours fructueux : fraises, tomates de couleur, tomates cerise.
Eloi de la Celle, directeur Achats, Qualité, Logistique, Environnement de McDonald’s France et son prédécesseur Willy Brette soulignent eux aussi une « volonté de créer ensemble dans la durée » et « une vision d’exigence et d’amélioration continue sur les pratiques, le bien-être des agriculteurs ».
L’ANPP avait d’ailleurs remis la veille ses Trophées “Partenaires engagés pour la filière Pommes françaises” et McDonald’s et Florette se sont vus remettre le prix “restauration”, une « vraie fierté » pour Eloi de la Celle.
Chez Agrial, on souligne que « McDo est hyper exigent et ça nous a permis de progresser ». C’est aussi un atout dans la problématique de la transmission dans un contexte compliqué pour l’eau et la main d’œuvre.
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En 1993 en Bretagne, la Sica St-Pol-de-Léon a orienté sa salade en frais vers la IVe gamme et la restauration pour McDo et n’est jamais revenue sur sa décision car « on s’y retrouve », confirme Marc Keranguéven, président de la Sica.
Gilles Bertrandias, directeur général des Paysans de Rougeline, souligne « l’adaptation des partenaires aux situations tendues : les prix aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’il y a 4 ans avant l’envolée des coûts ».
Une adaptation qui va dans les deux sens. Jean Nougaillac, président de Cofruid'Oc, rappelle que pendant le Covid et les restaurants fermés, la coopérative a accepté de réorienter des volumes contractualisés. « On est capable de s’adapter, vous comme nous. »