Importations interdites en France pour les cerises traitées au phosmet
Le décret du ministère de l'Agriculture a interdit l'importation de cerises traitées par cette substance déjà prohibée en France depuis novembre dernier.
Le décret du ministère de l'Agriculture a interdit l'importation de cerises traitées par cette substance déjà prohibée en France depuis novembre dernier.
Par un arrêté du 16 mars, publié dans le Journal officiel du 25 mars dernier, la France suspend l’importation et la mise en marché des cerises fraîches « produites dans un pays autorisant le traitement des cerisiers avec des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active phosmet ». Cette substance est déjà interdite en France depuis le 1er novembre 2022.
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Après l’interdiction du diméthoate en 2016, l’arrêt du phosmet a provoqué une vive inquiétude chez les arboriculteurs, en manques de solutions alternatives valables pour combattre la Drosophila suzukii. Ils notaient que les produits encore autorisés, d’une efficacité moindre, entrainaient plus de traitements. Ils avaient récemment manifesté pour demander de nouvelles solutions. Et à l’occasion du dernier congrès de la fédération des producteurs de fruits, le sujet avait été abordé.
En revanche, une dérogation est mise en place pour les cerises de ces pays cultivées en agriculture biologique conforme aux dispositions du règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018.
Dans un communiqué, le ministère de la L'Agriculture a expliqué : " La priorité est d’ajuster la stratégie de lutte contre la Drosophila suzukii sur cerises pour la campagne 2023 en travaillant à élargir la palette de solutions disponibles pour que les producteurs de cerises de France puissent disposer de moyens de protection efficaces. Le ministère en charge de l’agriculture a accordé les quatre demandes de dérogations portées par la filière, dès lors qu’elles ne comportent pas de risques avérés pour la santé humaine".
Un travail est mené pour examiner la faisabilité d’un accompagnement financier exceptionnel pour les pertes 2023 que pourraient subir les producteurs en cas d’attaques sévères de Drosophila suzukii. Le ministère coordonne l'élaboration d'un plan d’action pluriannuel, en concertation avec les principaux acteurs de la filière et de la recherche agronomique. "L’objectif est d’affiner à partir d’un diagnostic de la situation actuelle, et de concevoir et mettre en œuvre des solutions de protection des vergers dans le cadre d’une agriculture durable." a-t-il indiqué.