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TOMATE
L’éclairage mixe les lampes

Jean-René Briand a installé un éclairage mixte dans 8 000 m2 de serre de tomate . La production sur le premier hiver est conforme à ses objectifs.

Producteur de tomate grappe et vrac à Basse-Goulaine, en région nantaise, Jean-René Briand a construit deux hectares de serres de 6,50 m de haut en 2016, ce qui porte sa surface à quatre hectares, dont trois hectares de tomate grappe et un hectare de tomate vrac. Sur 8 000 m2 de ces nouvelles serres, il a mis en place un éclairage mixte lampes à vapeur de sodium et lampes à leds de la société Hortilux. « La demande pour la tomate est de plus en plus élevée en hiver, constate-t-il. Et pour Océane, dont je suis adhérent, il est important d’éviter une coupure hivernale. La coopérative produisant peu de tomates en hiver, j’ai décidé d’éclairer 8 000 m2 pour récolter des tomates de novembre à fin août. Mon objectif est d’atteindre 85 kg/m2, dont 30 kg de novembre à avril, et de bénéficier de prix rémunérateurs sur cette période ». Pour apporter à la fois de la lumière et de la chaleur en tête de plants, il a fait le choix d’un éclairage mixte lampes à vapeur de sodium et lampes à leds. « L’éclairage led est intéressant pour la croissance des plantes et consomme moins d’énergie que les lampes à sodium, souligne-t-il. Mais en hiver, le chauffage au pied des plantes est insuffisant. Des lampes à sodium, qui élèvent la température de 8-9°C au niveau des têtes des plantes, sont donc intéressantes ».

Des leds protégées par des enveloppes

En hauteur, l’éclairage est assuré par 50 % de lampes à vapeur de sodium, qui apportent chacune 122 µmol/s, et 50 % de lampes à leds (TopLed), qui fournissent chacune 57 µmol/s. Pour améliorer la réflexion de la lumière, notamment en journée, les armatures sur lesquelles elles sont fixées sont laquées en blanc. Une barre de leds est par ailleurs installée dans la végétation (InterLed), avec un apport de 66 µmol/s par lampe. Les lampes à leds sont issues d’un partenariat Hortilux-Osram. Sur les lampes en végétation, un déflecteur oriente la lumière en diagonale vers les feuilles et les leds sont protégées par une enveloppe en polycarbonate. En hauteur, les leds sont protégées par une enveloppe en verre. Et Jean-René Briand envisage d’y rajouter un capot de protection au moment du nettoyage de la serre. Les lampes à leds, en hauteur et dans la végétation, apportent 8 % de lumière bleue et 92 % de lumière rouge. « La lumière bleue est nécessaire pour permettre la transformation des sucres dans les feuilles, explique Marco Vijverberg, d’Atouts Services, représentant d’Hortilux en France. Sans lumière bleue, les feuilles sont crispées et assimilent moins bien les sucres. Toutefois, comme les leds bleues consomment plus d’électricité que les rouges, le but est d’en avoir le minimum : 7 % suffit ». La durée de vie annoncée des lampes est de 50 000 heures.

Pour amortir l’investissement qui double le prix de la serre, Jean-René Briand doit tout faire pour maximiser le rendement. Pour cette première année, il a donc fait le choix de la variété grappe Merlice, très productive. Et il a équipé sa serre de pains de culture performants et revu sa conduite de la fertirrigation.

30,6 kg/m2 de mi-novembre à fin mars

La plantation a été réalisée le 19 septembre. La densité, de 2,8 plants/m2 à la plantation, a été augmentée à 3,5 plants/m2 dès le 1er bouquet puis à 4,6 plants/ m2 début mars. De mi-octobre à mi-avril, la culture a été éclairée 7 100 heures. « Je me fixe un minimum de joules et complète la lumière naturelle par l’éclairage, en respectant au moins huit heures de nuit », précise le producteur. Mi-avril, la production était conforme aux objectifs, avec 30,6 kg/m2 de tomate récoltés. Et Jean-René Briand s’est interrogé sur l’opportunité ou non de garder la même densité de 4,6 plants/m2 jusqu’à la fin de la culture début septembre ou de l’abaisser. « Techniquement, l’éclairage fonctionne très bien et permet de produire des tomates en hiver, assure-t-il. En 2017, je vais toutefois sans doute retarder la plantation de 15 jours. En 2016, la production a démarré mi-novembre, alors qu’il restait encore des tomates des anciennes cultures. Les prix n’ont donc pas été tout de suite aussi rémunérateurs que nécessaire. L’idéal serait d’arriver en production au 1er décembre ».

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