Tomate
Le Tomato Lab, un incubateur de projets autour de la tomate
Le Tomato Lab a été officiellement lancé, le 7 septembre, au Château de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire).
Le Tomato Lab a été officiellement lancé, le 7 septembre, au Château de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire).
Le Tomato Lab est un incubateur de projets et lieu privilégié de rencontres autour de la tomate. Il a été créé par trois partenaires : le Conservatoire de la Tomate avec à sa tête, l’emblématique Louis Albert de Broglie, dit le Prince Jardinier, l’AOPn Tomates et Concombres de France représenté par son président Laurent Bergé, tous deux rejoints par Arnaud Lebert, "l’organisateur d’idées du trio", au sein de la Recycleraie. Le Tomato Lab travaille également en partenariat avec les département recherche d’université ou d’écoles.
Le Tomato Lab s’adresse à tous ceux qui, de près ou de loin, « ont un intérêt à travailler ensemble autour de la tomate ». L’une des idées phares : développer des produits naturels issus de tomates déclassées mais aussi des coproduits (feuilles et tiges par exemple).
Des projets sont déjà bien avancés. La société Alban Muller a mis par exemple 5 ans à développer une machine de zéodratation (déshydratation par zéolite) innovante utilisant des zéolites de synthèse pour une tomate déshydratée nature qui garde des caractéristiques organoleptiques. Une solution innovante respectueuse du produit et de l’environnement.
Valérie Anne (Cœur de couleurs) issue elle de l’industrie pharmaceutique, récupère les aliments invendus, dont les tomates et créé des pigments de couleur naturels issus : les tiges feront des pigments verts ; pour le fruit, les différentes variétés composent toute une palette. L’idée est d’installer la machine à fabriquer les pigments directement chez le producteur.
Autre possibilité de valorisation innovante, une fibre textile à base des tiges de tomates : « Les premiers essais viennent d’être validés », annonce Arnaud Lebert.
Plusieurs opérateurs tomates étaient présents lors de ce lancement. Parmi eux, Pascal Delahaye, des Jardins de Rabelais. Pour ces tomates d’exception, « on ne récolte qu’à maturité », explique-t-il. 10 % de la production sont donc écartés. Peut-être trouvera-t-il grâce au Tomato Lab, une valorisation haut-de-gamme à ces produits. « Le Tomato Lab sert aussi à ça, donner des clés à la production, montrer d’autres approches », conclut Laurent Bergé.