Courges : comment éviter le développement de pucerons lors du stockage
Une présence importante de pucerons a été observée lors du stockage des courges dans des exploitations d'Auvergne-Rhône-Alpes. Plusieurs pistes sont susceptibles d'éviter ce problème.
Une présence importante de pucerons a été observée lors du stockage des courges dans des exploitations d'Auvergne-Rhône-Alpes. Plusieurs pistes sont susceptibles d'éviter ce problème.
Lors du stockage des courges, des colonies de pucerons peuvent apparaître et se développer de manière importante. Leur présence a été constatée sur plusieurs exploitations d’Auvergne Rhône-Alpes. Il s’agirait de pucerons du genre Phemphigus. Ce puceron de couleur noire à violacée se nourrit en piquant les fruits et sécrète du miellat sur lequel des champignons peuvent se développer, entraînant des pourritures sur les courges. Plus souvent vu sur les courges de type Musquée, il semble également être présent sur le type Butternut. Lorsque de nombreuses colonies de pucerons se développent, il n’est plus possible de commercialiser les fruits en l’état. Bien qu’un lavage des fruits permette facilement d’enlever les colonies, cette opération reste toutefois chronophage.
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Pour éviter l’apparition et le développement des colonies, plusieurs pistes semblent intéressantes. A priori, le puceron serait présent sur les courges avant leur entrée au stockage ; il est donc recommandé de porter une attention particulière aux fruits pour repérer la présence ou non de pucerons avant de rentrer les fruits. Le cas échéant, un lavage des fruits à l’eau chaude sous pression et savon noir suivi d’un rinçage permettrait de nettoyer les courges. Dans ce cas, il est important de repasser par une phase de séchage avant de rentrer les courges, pour éviter une montée trop importante de l’hygrométrie dans le lieu de stockage.
Perturber les cycles des pucerons
Dès l’entrée des fruits au stockage, réaliser des alternances de températures et de lumière permet de perturber les cycles naturels des pucerons limitant alors leur développement. Pour cela, avoir un chauffage de la pièce entre 14°C et 16°C avec de la lumière pendant 15 jours, puis arrêter le chauffage et la lumière pendant 48 h. Alterner ces périodes plusieurs fois de suite permettrait d’éviter l’installation du puceron. Des essais avec l’utilisation de lampes à soufre dans le local de conservation n’ont pas été concluants. Ces leviers étant issus de retour d’expériences terrain, il pourrait être intéressant de creuser plus ce sujet pour valider la cohérence de ces pratiques.
Grégoire Fauvain
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