Communication
Le pruneau d’Agen veut profiter des nouvelles tendances de la consommation
Après la “tempête” des derniers mois, le Bureau interprofessionnel du pruneau d’Agen a signé une communication audacieuse dans les rues de la capitale, fin novembre.
Après la “tempête” des derniers mois, le Bureau interprofessionnel du pruneau d’Agen a signé une communication audacieuse dans les rues de la capitale, fin novembre.
Dernièrement, un food truck, tout en noir et baptisé “Super bowls” a sillonné les rues Paris pendant trois jours (du 22 au 24 novembre dernier). À la carte de ce food truck, six recettes étaient proposées aux Parisiens à qui l’on demandait de reconnaître l’ingrédient mystère au milieu du riz basmati, du radis rose et autres kefta. Avec à la clé la possibilité de gagner un week-end gastronomique. Il s’agissait du pruneau d’Agen qui signait ici une communication plutôt audacieuse. Rien de plus normal pour benoît Landou, président de l’interprofession (BIP) : « Le pruneau d’Agen est un produit à l’image très traditionnelle, mais les nouvelles tendances de l’alimentation - des produits plus locaux, plus sains – lui ouvrent une belle porte. Il faut savoir le rajeunir avec de nouvelles recettes et être audacieux. Le pruneau d’Agen s’inscrit dans la tendance des superfruits. C’est une opportunité à saisir maintenant »
Cette campagne se déroule après que l’interprofession a connu une passe très difficile depuis la fin 2017 (démissions des instances). « Elle est en phase de reconstruction, reconnaît Benoît Landou. Ce fut une passe d’armes entre générations sur laquelle s’est greffé un problème d’offre et de demande après deux récoltes exceptionnelles. Après la tempête, nous avons la volonté de repartir sur des bases saines et mettre toute la filière dans le même sens ».
La récolte 2018 est normale mais il reste encore 30 000 t de pruneaux en stocks. « Nous avons deux outils : soit réguler l’offre, soit augmenter la demande. Réguler l’offre, on sait faire. Aujourd’hui, il ne faut plus produire pour produire. L’offre doit s’adapter à l’attente de la consommation. L’enjeu est sur les ventes. Le pruneau d’Agen est référencé partout. L’objectif est d’augmenter la fréquence d’achat. » Le food truck “Super Bowls” fait partie de cet effort de l’interprofession vers le consommateur. « C’est un concept qui s’étalera sur deux, trois ans. Nous envisageons de lui faire faire un tour de France. Et nous investir encore plus sur les réseaux sociaux », conclut Benoît Landou.