Les moyens de protection contre le mildiou de l'épinard
Le mildiou de l’épinard est surtout présent sur les cultures d’hiver et de printemps. Des moyens de lutte, notamment génétique avec des variétés résistantes aux différentes races, existent.
Le mildiou de l’épinard est surtout présent sur les cultures d’hiver et de printemps. Des moyens de lutte, notamment génétique avec des variétés résistantes aux différentes races, existent.
Le mildiou est la principale maladie de l’épinard en France. Le champignon responsable est Peronospora farisonosa f. sp. spinaciae. Il est spécifique de l’épinard. Au champ, les premiers symptômes se manifestent par des décolorations jaunes et arrondies (1-2 cm de diamètre), diffuses sur la face supérieure des feuilles et un feutrage gris violacé sur la face inférieure. Des lésions jaunes sont observées sur les feuilles âgées. Le champignon se conserve à l’état d’oospores dans le sol ou de mycélium dans les semences non traitées.
La maladie est très contagieuse. Les plantes infectées produisent à leur face inférieure des sporanges (conidies) qui sont capables d’infecter d’autres plantes. Le mildiou est la maladie la plus fréquente et la plus grave pour la culture de l’épinard. Elle peut entraîner le déclassement des épinards, voire condamner la parcelle. Les conditions les plus favorables à la maladie sont un temps humide et frais, avec des températures comprises entre 5 et 15°C. Le mildiou peut apparaître tôt en culture (dès les feuilles cotylédonaires) mais les symptômes plus souvent observés sont entre le stade 6-8 feuilles (couvertures du sol par la végétation) et la récolte. Toutes les zones de production sont concernées.
Moyens de lutte
Lutte génétique
Le nombre de souches de mildiou de l’épinard ne cesse d’augmenter et s’établit à 19 races référencées. Les races 18 et 19 ont été officialisées en avril 2021, la race 18 serait présente en France, la race 19 uniquement aux USA. De fait, toutes les races sont présentes en France, sauf la 19, et plusieurs souches peuvent être présentes dans une même parcelle. Des variétés résistantes au plus grand nombre de races existent. Il peut s’agir de résistances hautes (HR) ou de résistances intermédiaires (IR).
Lutte prophylactique
Respecter les rotations en cultivant l’épinard tous les trois ans minimum sur la même parcelle. Bannir les doubles cultures d’épinard printemps-automne.
Enfouir les déchets de culture aussitôt la récolte faite afin de limiter le développement et la dissémination de spores.
Eviter les excès d’eau et raisonner l’irrigation pour limiter les risques de contamination.
Protection
Les semences d’épinard reçoivent généralement un traitement contre le mildiou qui protège les plantules jusqu’au stade 4 feuilles. Combiner traitement des semences et traitement de végétation s’avère indispensable pour lutter contre le mildiou de l’épinard lorsque la variété cultivée n’est pas résistante à l’ensemble des races présentes. En végétation, la protection doit être déclenchée dès l’apparition des premiers symptômes.
Le mildiou est surtout présent sur les épinards d’hiver et de début de printemps, tandis que l’anthracnose attaque plutôt les cultures de fin de printemps et les semis d’automne.
Les températures comprises entre 15 et 20°C représentent les conditions les plus favorables à la maladie notamment par temps humide (rosée) et frais.
La sporulation et la germination des sporanges s’effectuent entre 9 et 12°C. La contamination est possible à tous les stades.
Source Unilet