Le gel et la sécheresse ont causé des dégâts dans les productions en 2003
A l’identique des comptes de l’agriculture de l’Insee, le bilan du ministère de l’Agriculture pour l’année 2003 indique une baisse globale des productions du fait du gel et de la canicule.
Les campagnes de fruits et légumes ont été atypiques en 2002/2003, soit raccourcies par l’effet de la canicule ou encore allongées comme le cas des fruits d’été. A l’identique des comptes de l’agriculture (voir FLD du 23 décembre dernier), le bilan conjoncturel de l’année agricole 2003 d’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, indique que les conditions météorologiques ont rendu difficiles les campagnes de fruits et de légumes, ce malgré les bonnes valorisations de prix à la fin de l’été et à la rentrée.
Hausse des cours en pommes de terre
Le bilan d’Agreste souligne ainsi l’impact du gel et de la sécheresse sur les productions fruitières tout comme l’effet de la canicule sur les productions de pommes de terre. Comme le remarquaient les comptes de l’agriculture, la pomme de terre a enregistré une très forte hausse des cours. La Bintje a connu une hausse des prix de 75% durant les trois premiers mois de l’année 2003 alors même que sa production chute depuis quelques années.
L’asperge surfe sur le retard de l’Espagne
Plus en détail, le rapport note que “mise à part la courgette, dont la production a été arrêtée précipitamment en raison de la canicule, tous les légumes d’été ont connu une bonne campagne”. Cela grâce à de bons niveaux de prix compensant le manque de volumes. Le melon a enregistré un démarrage de campagne difficile tandis que la courgette a vu sa production s’arrêter de façon précipitée en raison de la canicule. L’asperge, quant à elle, a surfé sur le retard de production espagnole et grecque mais les prix ont diminué dès les fêtes pascales pour ne reprendre qu’en juin. L’offre de salade est restée limitée jusqu’en septembre permettant une bonne tenue de cours (+ 40% en juillet).
En légumes d’hiver, l’endive a encore une fois vécu un début de campagne difficile.
Seul le chou-fleur sort du lot grâce à de bons débouchés, hormis la campagne d’été, rendue difficile par d’importants volumes mis en marché en août alors que la demande était faible du fait de la canicule.
Pour les fruits d’été, l’ensemble des fruits à noyau a vu ses productions s’étioler soit par le gel soit par la canicule (cf. le tableau).
En fraises, les volumes ont été réduits par le gel d’avril en Rhône-Alpes et par la canicule dans l’Ouest.
La récolte de raisin de table a été précoce cette année et ne concernait que de faibles quantités.
Enfin, en fruits d’automne et d’hiver, les récoltes sont en recul. En pommes, elle baisse de 17% par rapport à 2002 mais les prix ont été orientés à la hausse en septembre (+ 17%). La production de poires serait la plus faible enregistrée depuis 1990, un recul d’autant plus marqué pour les poires d’automne et d’hiver (- 30%) que celles d’été (- 16%). Et malgré des problèmes qualitatifs, les prix ont tout de même gagné quelque 30% en juillet par rapport à 2002.