Le Crédit Agricole va entrer dans le capital de la Semmaris
L’Agence de participation de l’Etat (APE) va donc céder une part de la participation de l’Etat dans le capital du gestionnaire du Marché d’intérêt national de Rungis, la Semmaris. Jusqu’à présent, l’Etat détient 56,85 % de la Semmaris, le reste du capital étant partagé par des collectivités locales (Ville de Paris 16,5 %, Conseil Général du Val-de-Marne 7 %), la Caisse des Dépôts (5,76 %) et des opérateurs professionnels.
Selon nos informations, l’Etat conserverait, au terme de l’opération, une minorité de blocage (entre 30 et 35 %) et céderait donc environ 20 % des parts. L’APE avait lancé un appel d’offres auprès des opérateurs bancaires en juillet 2005. Le Crédit Agricole, une des banques traditionnelles de la Semmaris, a répondu et paraît bien placé pour prendre une partie ou la totalité des 20 à 25 % que l’Etat s’apprête à céder.
Cette cession d’une partie du capital de la Semmaris est rendue possible par l’évolution du statut des Min (notamment le décret du 20 décembre 2005 - cf. fld hebdo du 14 février 2006). Il permettra à la Semmaris de développer son activité de développement à l’international (Asie, Europe du Nord). Mais la Semmaris pourrait aussi jouer un rôle de conseil, voire “d’aménageur” auprès d’autres Min en France.
Quoi qu’il en soit, l’Etat et les collectivités locales resteront majoritaires dans le capital de la Semmaris. L’opération devrait être bouclée dans les prochaines semaines, et au plus tard avant l’été.