Le couponing dans le collimateur de Dutreuil
En attendant les suites de sa circulaire, le Secrétaire d’Etat au Commerce s’intéresse de près au développement du couponing qui, selon lui, “dénature le marché”.
“L’année 2003 a été motivante”, a confié le Secrétaire d’Etat aux PME, au Commerce et à l’Artisanat, Renaud Dutreil, lors de ses vœux à la presse. Il a donc tenu à expliquer l’action menée par le Ministère courant 2003 ; la loi pour l’initiative économique en étant au centre, se fondant sur “l’audace, la rapidité d’action et l’appui sur des résultats”.
Renaud Dutreil évoqua aussi les mesures qui devraient voir le jour cette année : facilitation de la transmission d’entreprise, de l’embauche et de l’investissement, création d’un statut pour le conjoint, développement du commerce équitable…
D’autre part, un Institut des Hautes Etudes du Goût, de la Gastronomie et des Métiers de la Table devrait voir le jour à Reims (Marne). Renaud Dutreil a également félicité la DGCCRF pour son action et la mobilisation de tous les maillons de la filière agroalimentaire au cours de la canicule de l’été dernier (aucune crise alimentaire n’ayant été enregistrée).
Le sujet des relations entre la distribution et ses fournisseurs ne pouvait pas manquer d’être évoqué. Devant les journalistes, Renaud Dutreuil a stigmatisé “la dérive inacceptable” des marges arrières et souligné son action en trois étapes (rétablissement du dialogue, accord FCD/ANIA, circulaire dite Dutreuil) pour tenter d’y remédier. Aujourd’hui, le Secrétaire d’Etat attend le mois de mars pour tirer les conclusions des négociations en cours et n’exclut pas la possibilité de s’engager sur d’autres pistes en cas d’échec.
Il a également appelé au nécessaire regroupement de la production, trop atomisée à ses yeux, afin que celle-ci soit une vraie force face aux centrales d’achats de la distribution. De plus, Renaud Dutreil a évoqué son inquiétude face au développement conséquent du couponing dans les pratiques commerciales : “Il ne s’agit pas d’un élément de transparence du marché, car le consommateur ne peut plus alors comparer véritablement les prix, mais une expression supplémentaire d’un système qui ne marche pas bien”.