Labels et spécialisation, facteurs de réassurance
Le consommateur a besoin de réassurance. Les différents labels et démarche qualité peuvent y contribuer, de même que le positionnement de l'enseigne comme spécialiste, selon Olivier Dauvers.
Le consommateur a besoin de réassurance. Les différents labels et démarche qualité peuvent y contribuer, de même que le positionnement de l'enseigne comme spécialiste, selon Olivier Dauvers.
Lors de Medfel 2022, l’expert en grande consommation Olivier Dauvers, après avoir partagé certaines clés de réussite du rayon fruits et légumes, a fait réfléchir l’assistance sur le consommateur que nous sommes tous et notre mode de fonctionnement dans ces circonstances.
« Le mot qui résume la consommation aujourd’hui, c’est le mot frustration et ce n’est pas nouveau », commence Oliviers Dauvers. Il explique : « Le pouvoir d’achat ne baisse pas, mais il y a le sentiment d’une baisse parce qu’à la stabilité du pouvoir d’achat répond une explosion du vouloir d’achat ».
Pour appuyer son propos, il prend l’exemple d’une personne qui aurait une enveloppe pour acheter un cadeau : une bouteille de vin ? un bouquet de fleurs ?… Dans ce cas, le fleuriste devient concurrent du caviste. « On a tous le même problème, c’est la ressource. Tous les produits deviennent concurrents de tout, alimentaires comme non alimentaires » et de poursuivre : « L’obsession du client, c’est de donner le plus de valeurs aux euros qu’il dépense, ce n’est pas de dépenser le moins d’euros ! ».
« Le spécialiste porte toujours plus de vertus aux yeux du consommateur »
Le consommateur a besoin d’assurance ou de réassurance sur la valeur de ce qu’il achète. Cette réassurance est deux types selon Olivier Dauvers : « Soit ce sont les produits qui la portent (labels, démarches etc), soit ce sont les circuits qui la suggèrent ». La spécialisation peut avoir par exemple un rôle de réassurance. « Une partie du succès de Grand Frais, c’est sa spécialisation initiale. Le spécialiste porte toujours plus de vertus aux yeux du consommateur », affirme Olivier Dauvers, prenant l’exemple de la consultation médicale, pour laquelle le patient est prêt à payer un peu plus cher un spécialiste.
La valeur des spécialistes se retrouvent d’ailleurs dans les chiffres. Si on regarde l’évolution des ventes des circuits généralistes sur 2 ans de 2019 à 2021 (pour englober la crise Covid) : « Quand les généralistes progressent de 5 % en 2 ans, les spécialistes progressent de 24 % à 42 % en terme de dynamique », conclut Olivier Dauvers.