La fraise du Périgord obtient l'IGP
Après dix années d’efforts, l’Union interprofessionnelle de la fraise du Périgord a enfin obtenu une IGP. Une première en Europe pour la fraise.
Il aura fallu dix années de travaux et démarches à l’Union interprofessionnelle de la fraise du Périgord (UIFP) pour obtenir enfin une IGP (après avoir obtenu une CCP en 1999). C’est aujourd’hui chose faite. La Commission européenne lui a décerné la distinction la semaine dernière. La fraise du Périgord est ainsi la première fraise européenne à bénéficier de cette reconnaissance.
Elle se caractérise par une culture en pleine terre, sur les coteaux de Dordogne et dans quelques communes du Lot. La production suit le principe des rotations culturales et applique les techniques de fumure, irrigation et traitements raisonnés.
Six variétés ont été sélectionnées : Gariguette, Darselect, Elsanta, Seascape, Mara des bois et Selva. Les fraises sont cueillies lorsqu’elles ont atteint un taux de sucre minimum et sont commercialisées en barquettes en plastique, filmées, avec un couvercle ou une petite anse. L’UIFP devrait prochainement envisager une évolution de ses packagings, à l’occasion de l’ajout du logo jaune et bleu de l’IGP sur les étiquettes. Trois opérateurs – la SA Socave, les Ets Pasquet et la SARL Chinours – sont impliqués dans la démarche IGP. En 2002, ils ont commercialisé respectivement 4 000, 1 200 et 550 t de fraises, soit 5 770 t, sur les 10 500 t produites en Dordogne dont 30 % étaient d’ores et déjà vendus sous l’étiquette Périgord.
“Mais cette année, le volume de fraises vendues sous IGP Périgord risque d’exploser, car la grande distribution commence à s’intéresser au produit et plusieurs chaînes veulent associer la démarche IGP à leur MDD haut de gamme, indique Jean-Claude Bousigon, responsable de l’UIFP. Cela va nous permettre d’augmenter les quantités vendues et de véhiculer l’image du Périgord dans les réseaux de magasins.” L’UIFP prévoit par ailleurs un “baptême” de l’IGP fin avril, une campagne d’information destinée aux chefs de rayon ainsi que l’organisation d’une manifestation à Rungis, d’où partent notamment les fraises destinées aux restaurateurs.