Agriculture biologique
La Fnab appelle la grande distribution à la fin de la guerre des prix
La Fédération s’inquiète de l’impact de la guerre des prix. La fédération fustige le faitque les spécificités de la bio n’ont pas été prises en compte dans le projet de loi LMA.

La filière bio, par la voix de la Fnab (Fédération nationale de l’agriculture biologique) s’inquiète d’être la victime d’une guerre commerciale entre les géants de la grande distribution. « L’enseigne Auchan a lancé l’offensive en proposant depuis mai dernier 50 aliments bio à moins d’un euro ». Ont suivi, Leader Price (Casino) et Leclerc avec un site internet comparateur de prix des produits bio. Aussi, la Fédération bio s’insurge : « Si cette bataille commerciale est avant tout une opération publicitaire, elle s’appuie sur des mécanismes déjà subis par les paysans qui pourraient bien avoir des conséquences destructrices sur la filière bio. Il faut se souvenir que la guerre des prix commencée dans les années 70 a profondément modifié le système agroalimentaire avec la double concentration des fournisseurs et des distributeurs. Voudrait-on aujourd’hui à la faveur d’une nouvelle crise économique appliquer cette stratégie à la bio ? » Alors, la FNAB demande qu’à l’objectif du plus bas prix se substitue le juste prix, et estime qu’il existe d’autres mécanismes à l’image de certaines filières, qui ont monté en collaboration avec la distribution spécialisée bio des outils de planification des cultures et le lissage des prix, le tout en tenant compte de leurs besoins en approvisionnement. « Des enseignes de la grande distribution contribuent aussi à la structuration de filières durables assurant une juste rémunération des producteurs », note encore la Fnab en tenant compte du mode de production et des questions logistiques. La Fédération par ailleurs fustige le fait que les spécificités de la bio n’ont pas été prises en compte dans le projet de loi LMA. Elle estime que « les paysans bio n’imaginent pas développer la bio autrement que dans de nouveaux rapports sociaux qui préservent l’intérêt et le revenu de chacun des acteurs de la filière ».