Recherche
La filière se cherche un nouveau souffle pour sa recherche
La recherche pommes de terre s’interroge sur son avenir. Représentants du CNIPT, du GIPT, de la FNPPPT et des pouvoirs publics se sont réunis le 4 avril afin d’examiner le rapport d’expertise intermédiaire du cabinet Ernst & Young.
Les débats se sont déroulés à huis-clos et rien n’a filtré de la journée. Voilà dix ans que l’ITPT a délégué sa recherche à l’ITCF Arvalis, notamment pour des économies d’échelle. Les différents bailleurs de fonds souhaitent dessiner de nouvelles perspectives pour la recherche française en redéployant les moyens financiers de l’institut.
La FNPPPT, qui regroupe les producteurs de plants, poursuit sa recherche avec de plus en plus d’autonomie, dans ses axes de travail comme dans ses financements. On reproche parfois aux trois EPR de conduire leurs recherches de façon très autonome. On se souvient de la tentative de Philippe Vasseur de vouloir les fédérer dans les années 1995 : En vain !
Le secteur frais s’appuie de façon prioritaire sur l’ITPT Arvalis, avec parfois quelques difficultés d’entente. L’absence de solution dans le dossier “plants fermiers” accroît les tensions entre l’UNPT et la FNPPPT, seule fédération à ne pas avoir rejoint les producteurs !
Quant aux industriels regroupés dans le GIPT, ils rechignent de plus en plus à financer une recherche qui profite parfois à leurs concurrents directs. Si ce n’est celui de Lunor, les centres de décision sont situés hors de France. Voici deux ans, ils ont donc revu leurs contributions à la baisse, fragilisant d’autant l’ITPT. Mc Cain a ouvert la voie, d’autres ont suivi. “L’ITPT est mal identifié au sein de l’ITCF-Arvalis“, note un observateur en s’interrogeant sur la volonté de celle-ci à mener un audit en profondeur. “L’ITPT doit faire la part des choses entre ses actions de recherche et de communication”.
Il était temps de faire le point, “parce qu’il faut toujours s’interroger sur la pertinence de nos actions”, soulignait Arnauld Delacour, tout nouveau président de l’ITPT, à l’occasion de la dernière assemblée de l’UNPT.
Que ressortira-t-il de cet audit ? Quelle est la volonté de l’ensemble des familles professionnelles commanditaires de l’étude ? Aboutira-t-on à une reconnaissance pleine et entière d’Arvalis? Les différentes familles dessineront-elles un meilleur maillage de la recherche pour une meilleure efficacité ?
Réponse dans quelques semaines.