L’échalote veut réduire le recours aux phytos
Le rallye échalotes a permis de découvrir les essais pour réduire le recours aux pesticides mis en place à la station expérimentale du Caté, à Saint-Pol-de-Léon.
Le rallye échalotes a permis de découvrir les essais pour réduire le recours aux pesticides mis en place à la station expérimentale du Caté, à Saint-Pol-de-Léon.
Après un premier bilan de saison culturale, le rallye échalotes a aussi été l’occasion d’aborder les essais en cours à la station expérimentale du Caté, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère). « Le programme Breizhecoleg teste des systèmes de production de légumes frais avec usage des pesticides en ultime recours, rappelle Jean-Michel Collet. Aux côtés d’un système conventionnel de référence, nous testons un système bas intrants, qui réduit l’usage des phytos de moitié sur la rotation, et un système ultra-bas intrants, - 75 %. »
Capter les spores de botrytis ou mildiou
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le Caté joue sur plusieurs leviers : variétés résistantes, désherbage mécanique… « Pour piloter la culture de l’échalote, nous utilisons l’OAD, l’outil d’aide à la décision Vigispores, » détaille Thomas Le Traon. Grâce à son entonnoir, il va capter les spores de botrytis ou mildiou présents dans l’air puis les stocker dans de petits tubes, analysés au laboratoire Végénov, à quelques pas de là. « L’an passé, trois capteurs ont été disposés à Saint Pol, Plounevez et Kerlouan, rappelle Claire Gouez, conseillère à la chambre d’agriculture du Finistère. Ils permettent de savoir quand déclencher la protection du feuillage. »
« 2020, une année particulière »
« 2020 a été une année particulière, » souligne Claire Gouez, conseillère à la chambre d’agriculture du Finistère, L’essentiel des plantations s’est fait en pleine période de confinement. Puis des vents forts, le développement du Penicillium et des dégâts d’oiseaux par endroits très importants se sont conjugués pour compliquer la reprise. « La tombaison a une semaine d’avance, » note Claire Gouez. Mi-juin, les arrachages ont commencé en bio et ont suivi en conventionnel, notamment pour les plantations précoces ou les parcelles cultivées sans pesticides.
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