Ile-de-France : quels seront les missions de la future plateforme d’approvisionnement Approv’Halle ?
Les travaux de la plateforme d’approvisionnement de la restauration scolaire ont débuté à Provins (Seine-et-Marne).
Les travaux de la plateforme d’approvisionnement de la restauration scolaire ont débuté à Provins (Seine-et-Marne).
Le 21 avril dernier, a été officiellement posée la première pierre de la future plateforme Approv’Halles à Provins (Seine-et-Marne). « A l’origine de notre projet, il y a la volonté de pouvoir approvisionner les collèges du département en repas de qualité issus de produits en circuits courts, tout en aidant au maintien et au développement de l’agriculture francilienne » explique Valérie Lacroute, vice-présidente du Conseil région d’ile de France en charge de l’alimentation. Le projet s’est étendu ensuite à un niveau plus régional, le périmètre s’étendant à l’académie de Creteil. Le projet Approv’Halles vise désormais à mettre en place une plateforme d’approvisionnement de la restauration scolaire des 170 lycées de l’académie de Créteil, soit l’équivalent de 9,4 millions de repas par an. Ce à quoi s’ajoutent les collèges du département de Seine-et-Marne. Au total, le site sera à même de fournir 15 millions de repas par an.
Une structure juridique idoine
Pour ce projet, le choix s’est porté sur la création d’une société publique locale (SPL). Elle sera à la fois un outil d’achat groupé, de logistique et de transformation industrielle, qui pourra assurer une filière régionale des produits bruts et transformés (appertisés, surgelés et prêts-à-cuire). La plateforme achètera dans la région Ile-de-France les fruits, légumes, volailles, produits laitiers etc. Les lycées pourront lui passer commande directement, simplifiant ainsi le travail des gestionnaires de cantines, avec ce fournisseur unique.
Un investissement de 55 millions d’euros
La nouvelle plateforme se situe sur un espace de 5 hectares. Le bâtiment, couvrant 15 000 m2, se décompose en trois espaces égaux : deux dédiés au stockage et à l’éclatement des produits laitiers et carnés. Le troisième espace est une légumerie qui assurera le nettoyage, le parage et la découpe des fruits et légumes. L’ensemble fait l’objet d’un investissement de 55 millions d’euro avec des frais de fonctionnement estimés entre 8 et 9 millions d’euros pas an. Sa mise en service est prévue pour la rentrée scolaire de septembre 2024.
Qu’en est-il de l’approvisionnement ? « Nous avons travaillé avec la Chambre d’agriculture car il n’est pas possible, pour assurer cet approvisionnement en circuit court et essentiellement en bio, d’aller frapper à la porte de chaque agriculteur, explique Valérie Lacroute. Nous avons procédé par allotissement : dix lots pour les fruits et légumes reparties en 4 lots en bio et 6 en conventionnel. Nous visons des producteurs inclus dans un périmètre de 50 kilomètres mais en laissant une possibilité de réponse à certains producteurs voisins hors de la région ».