Asperges
Il manque 30 000 ha d’asperges dans le monde
Il faudrait 30 000 ha de plus pour répondre à la demande mondiale en asperges, d'après Christian Befve, initiateur de l'International Asparagus Days.
Il faudrait 30 000 ha de plus pour répondre à la demande mondiale en asperges, d'après Christian Befve, initiateur de l'International Asparagus Days.
Le prochain International Asparagus Days, salon entièrement dédié à l’asperge, se déroulera les 29 et 30 octobre 2019 à Angers, avec le 28 et le 31 des visites d’aspergeraies et de conserveries près de Bordeaux et en Anjou. Lors de sa présentation sur le Sival, Christian Befve, créateur de l’International Asparagus Days, a fait le point sur les plantations d’asperges dans le monde. « Il y a actuellement 270 000 ha d’asperge dans le monde, a-t-il précisé. Il en faudrait 30 000 ha pour répondre à la demande. Après la crise de 2010-2012, le marché s’est redressé, avec seulement un accident en 2018, liée au télescopage des productions européennes qui se sont toutes retrouvées ensemble sur le marché pendant trois semaines ».
Pour le marché du frais, la production tend à se rapprocher des zones de consommation, pour la fraîcheur du produit et pour limiter les coûts de transport par avion ou bateau et l’impact environnemental du transport. Alors que le Pérou produisait beaucoup d’asperges pour les Etats-Unis, la production tend à se déplacer vers le Mexique, plus proche du marché américain. Pour la conserve et la surgélation, le critère le plus important est le coût et parfois la disponibilité de la main d’oeuvre. « La consommation d’asperges se banalise et la demande augmente, avec une recherche de baisse des prix. Même s’il y a aujourd’hui des outils qui facilitent la récolte et qu’on peut améliorer le rendement horaire par le calibre, les distances entre rangs…, le coût de la main d’oeuvre reste déterminant ».
Les conserveurs espagnols, qui s’approvisionnaient auparavant en Espagne, où le coût de la main d’oeuvre est de 8 €/h, se sont ainsi tournés, il y a 25 ans, vers le Pérou, où la main d’oeuvre coûte 25 $/h, puis il y a 10 ans vers la Chine, où elle coûte 8 $/h, et enfin aujourd’hui vers la Namibie et l’Ethiopie, où le coût de la main d’oeuvre est respectivement de 2 $/h et 1 $/h. En France, alors qu’il fallait 700 g d’asperges il y a 15 ans pour payer une heure de main d’oeuvre, il en faut aujourd’hui 3,5 kg et sans doute 4,8 kg dans dix ans.
Pour le marché du frais, la production d'asperges tend à se rapprocher des zones de consommation.