Produits d’import
Grève des approvisionnements andalous en poivrons et aubergines
Les producteurs espagnols d’Almeria décident d’une grève des apports de poivrons et d’aubergines. Ces deux produits étaient en promotion permanente depuis deux mois.
Exaspérés par les prix trop bas qui perdurent depuis le début de la campagne, les producteurs d’Almeria appellent à interrompre les apports de poivrons et d’aubergines depuis le lundi 4 novembre. Cette grève devrait être assez suivie. Les aubergines devant être récoltées, elles seront vite jetées. Les poivrons attendront sur les plantes. Le marché sera donc de nouveau submergé lors de la reprise, surtout en poivrons rouges.
Sur Almeria, les superficies de poivrons progressent d’environ 450 ha pour atteindre 11 570 ha, soit +1 400 ha en trois ans. Il faut ajouter l’extension de la zone de culture à Grenade et Murcie.
L’excédent d’offre est aussi la conséquence de la progression des cultures précoces, alors que l’été indien a permis de produire plus longtemps dans les pays destinataires.
Bio local… ou pas forcément
Cette semaine, Edeka Allemagne propose encore du poivron local à 4 €/kg. Mais la communication locale des magasins est plus «terre à terre» avec le poivron d’Espagne à 1,55 €/kg.
Le catalogue national des promotions de la semaine 44 du premier distributeur allemand est d’ailleurs imprégné de bio local ou «de la patrie». La gamme bio locale d’Edeka compte la carotte (1 €/kg), la scarole (2 €/pièce), la mâche (2 € les 100 g), le céleri-rave et la betterave rouge (2 €/kg) mais aussi le concombre d’Espagne à 1 €/pièce.
Les productions Bioland et Demeter sont mises en avant et des actions de protection de biotopes sont présentées. Les gammes bio et conventionnelles locales se mélangent.
En France, les distributeurs généralistes étendent aussi leur offre bio. Mais cette bataille du bio n’est pas menée en synergie avec le conventionnel. L’ancrage local bio y est moins mis en avant. Certaines enseignes françaises ne communiquent d’ailleurs presque plus sur les promotions en fruits et légumes conventionnels, préférant se battre, période oblige, sur les produits high-tech.
La sécheresse au Mexique impacte les fruits
Les exportations de fruits du Mexique subissent les effets de la sécheresse. Le manque d’eau contribue à soutenir le prix des avocats dont la proportion de petits calibres progresse. Une part croissante est donc vendue en gros conditionnement de 10 kg. Les cultures d’avocats sont irriguées en priorité parce que l’arbre meurt en cas de manque d’eau.
En limes, les quantités livrées baissent et la plupart des livraisons sont de couleur tournante vert-jaune. Cela entraîne une multiplication des litiges d’autant que les prix sont fermes.
Les cultures de pomelos sont délaissées et les arbres meurent.
L’entrée en pleine saison de la myrtille du Chili est précoce mais presque tout est destiné aux marchés nord-américains et asiatiques. Le télescopage avec le Pérou pèse sur les prix mondiaux. Le Chili compte s’en extraire par le bio et la rénovation variétale. Cette semaine, les promotions de myrtilles en Allemagne débutent à 7,40 €/kg.
Le kaki est vendu quasiment partout entre 0,25 et 0,30 €/pièce. Lidl France est à 0,33 €/pièce, mais en offre un pour deux achetés.