Fruits et légumes transformés : oublier 2003
Le conseil spécialisé pour les fruits et légumes transformés de l’Oniflhor vient de publier son bilan de campagnes 2003.
Les résultats sont contrastés selon les secteurs et le pruneau d’Agen est l’un des seuls à se distinguer par une production et une commercialisation en hausse pour 2003. En effet, contrairement à la majorité des produits agricoles, le pruneau a bénéficié de la canicule et ses rendements se sont améliorés pour atteindre 54 000 t, contre 50 000 t en moyenne.
La filière a donc décidé d’éliminer les petits calibres afin de ne pas alourdir l’offre tout en privilégiant la qualité. Cette démarche, renforcée par une campagne de communication menée par l’interprofession (BIP), a stimulé les ventes françaises qui ont grimpé de 4 %. D’excellentes performances tempérées par des ventes européennes en régression, ce marché subissant la concurrence des productions chiliennes et californiennes.
D’excellents résultats pour le pruneau d’Agen ont également été enregistrés en Algérie, notamment au cours de la période au Ramadan.
Un marché en proie à la concurrence
En ce qui concerne les autres fruits et légumes transformés, le bilan est franchement mitigé.
Pour les bigarreaux, bien que la campagne ait donné des produits de qualité supérieure, les ventes ont continué à s’effondrer, comme elles le font maintenant depuis dix ans. Un mauvais résultat en lien direct avec la concurrence des productions étrangères à faibles coûts.
Même difficulté de compétitivité pour la tomate d’industrie, dont la production française de 250 000 t en 2003 s’est heurtée à la concurrence chinoise. La filière tomates transformées a, d’ailleurs, annoncé sa réorganisation : la Sonito axera désormais ses actions vers la recherche et les relations professionnelles.
Pour les champignons, la production est également en retrait, d’une part à cause de la chaleur excessive de l’été, d’autre part entravée par la concurrence polonaise. Une Pologne qui, ayant cessé ses exportations vers la Russie, a reporté cette année ses volumes vers l’Europe. Les représentants de cette filière ont d’ailleurs tenu à réaffirmer la nécessité du maintien du contingent tarifaire pour les conserves de champignon au niveau européen. La filière envisage déjà la prochaine campagne dans la morosité, notamment à cause de la pénurie de paille à venir, surtout en Val de Loire.
Enfin pour les légumes d’industrie, pas de quoi se réjouir non plus avec une baisse de 7 % des volumes. Les légumes appertisés accusent une perte de fabrication de 100 000 t par rapport à l’année 2002.
Seule consolation, des résultats à l’export stables, comparables à ceux de la campagne précédente.