Contre les forficules, des méthodes de lutte en arboriculture
Les méthodes de lutte contre le forficule ont été présentées par Lucile Lecomte, chargée d’expérimentation à la Sefra (Drôme).
Les méthodes de lutte contre le forficule ont été présentées par Lucile Lecomte, chargée d’expérimentation à la Sefra (Drôme).
À l’occasion de la Séance Arbo proposée par la Sefra en octobre dernier, Lucile Lecomte, chargée d’expérimentation, a fait un point sur les méthodes de lutte contre le forficule. « Cet insecte fait trois pontes dans l’année (hiver, printemps et été) et joue un double rôle dans l’agriculture. Au printemps, il agit comme un auxiliaire sur les chenilles et les pucerons. En été, il se comporte comme un ravageur sur les fruits (au stade proche de la maturité) et peut augmenter les pourritures », a indiqué Lucile Lecomte. Sur un essai réalisé en 2020, la Sefra avait relevé plus de 181 000 forficules par hectare. La station expérimentale a testé plusieurs types de piégeage : un piège « pot-journal » par arbre, un piège « pot-journal » tous les deux arbres, deux glus différentes et un piégeage chimique (Karaté + Décis).
« Les résultats permettent d’observer que les glus sont les plus efficaces, avec notamment une baisse de la population des forficules au cours du temps et donc une diminution des dégâts sur fruits », a noté la chargée d’expérimentation. Au niveau économique, l’utilisation de glu a un coût : 438,57 €/ha (matériel et main-d’œuvre compris) pour une glu conventionnelle et 1 012,70 €/ha pour de la glu en AB, contre 31,08 €/ha pour un piégeage chimique, toutefois moins efficace. La Sefra et SudExpé ont travaillé sur la terre de diatomée, avec des effets intéressants notamment sur la baisse de population dans l’arbre. De son côté, le CTIFL de Balandran teste des molécules attractives au laboratoire et au champ. Il s’avère également que la présence de haies en bordure de vergers semble diminuer la présence des insectes.