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F&L sur internet : attention, arnaques

Depuis plusieurs mois, de nombreux expéditeurs ou producteurs de F&L sont contactés par des sociétés leur proposant de vendre leurs productions sur Internet. Les contacts sont pris par fax ou téléphone, suivis de relances insistantes et très convaincantes. Si le fournisseur semble intéressé, les modalités du partenariat lui sont proposées : conditions de ventes, conditions d’enlèvement des marchandises, de transport, cadences des livraisons, projet de pages internet où figureront les produits, etc. Ce, contre le versement de frais techniques, de référencement ou de logistique différents selon les sociétés.

Selon deux témoignages, les sommes peuvent varier entre 7 600 E et 36 000 E, mais remboursables dès lors que les commandes atteignent un certain niveau. En général, des coursiers viennent chercher les versements tout comme les échantillons (qui ont été vus pourrissant dans un entrepôt près de Paris). Après, plus rien. Quelques apparitions fugitives sur les sites de ventes et surtout pas de commandes.

De nombreuses plaintes pour escroquerie

Une des victimes contactées par FLD s’est rendue à Paris au siège de la société et a pu récupérer les deux tiers des sommes engagées (7 600 E). La seconde s’est vue proposer le remboursement de 1 000 E par mois, pendant six mois, ce qui est loin du compte puisque la mise initiale dépasse les 36 000 E !

Ce qui pourrait passer pour de la naïveté est le résultat de stratégies bien montées. “J’ai reçu un fax, explique Franck Delabre, producteur expéditeur à Eyragues (Bouches-du-Rhône) m’indiquant la liste des produits qui avaient été retenus par le comité d’achats dd’une grande enseigne. Cela m’a paru sérieux, j’ai plongé.”

De nombreux cas ont été révélés dans la Sud-Est, en particulier dans la Drôme et dans l’Ardèche, qui ont entraîné de nombreuses plaintes pour escroquerie et surtout mis de petites exploitations au bord de la faillite.

Une association “Les pigeons réunis”, dont le siège est installé à Coux (Ardèche), a été constituée. Elle entend d’abord médiatiser ces malversations, ensuite porter plainte collectivement et s’est déjà portée partie civile. Les premières adhésions à l’association ont démontré que ce type d’arnaques s’étend sur toute la France, en Outre-Mer, dans les secteurs du commerce et de l’artisanat. Elles font également apparaître une nébuleuse de sociétés dont les sièges se trouvent à des adresses identiques. TF1 s’est fait l’écho la semaine dernière de cette affaire. Cela va peut-être encourager d’autres proies à se faire connaître. Mais à l’évidence, l’affaire va faire grand bruit.

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