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Fiscalité : bientôt un droit à l’erreur

Le projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance » vise à modifier les liens avec l’administration. Grande nouveauté : il crée un droit à l’erreur pour les entreprises.

© Pixabay
  • Un droit à l’erreur au bénéfice des usagers

    Le projet de loi « Un Etat au service d’une société de confiance » est en cours de relecture à l’Assemblée Nationale. L’objectif principal de ce texte « Un Etat au service d’une société de confiance » ? La volonté de rendre l’administration plus lisible, plus ouverte et plus moderne en étant dans une logique de confiance dans les liens entre l’administration fiscale et les entreprises.

    Le point majeur de cette loi est l’instauration du « principe du droit à l’erreur au bénéfice des usagers ». Aujourd’hui, si une erreur est commise, l’administration fiscale réclame des pénalités à l’entreprise, qu’elle soit de bonne foi ou non. Ce droit à l’erreur doit permettre désormais à l’entreprise de voir ses pénalités réduites par l’administration si elle commet une erreur, de bonne foi. Les pénalités seraient ainsi réduites de 30 % pour une erreur de déclaration jugée de bonne foi, et de 50 % si l’entreprise rectifie elle-même l’erreur.

  • Principe de bonne foi a priori

    Autre nouveauté : ce sera à l’administration, dorénavant, de faire la preuve de la mauvaise foi de l’usager. Néanmoins, les récidives, ainsi que les erreurs qui portent atteinte à la santé publique, à l’environnement ou à la sécurité des personnes et des biens par exemple, sont exclues de ce principe du droit à l’erreur.

  • Le droit de demander un contrôle

    Le projet de loi prévoit également un droit au contrôle. Concrètement, une entreprise pourra demander un contrôle à l’administration afin de vérifier qu’elle respecte bien les procédures, sans risque de sanction aggravée. Les conclusions rendues par l’administration à l’entreprise seront opposables, sur le modèle du rescrit fiscal. Ce principe de rescrit devrait être simplifié et élargi à d’autres domaines.

    Par ailleurs, l’inspection du Travail pourrait désormais délivrer un avertissement à l’entreprise avant de la sanctionner s’il n’y a pas d’intention frauduleuse. En cas de récidive, l’administration pourrait cependant sanctionner plus lourdement l’entreprise avec une amende majorée de 50 %.

  • Dématérialisation : objectif zéro papier

    Le projet de loi institue enfin une obligation de résultats, et non plus de moyens, pour les entreprises, sous la forme d’un “permis de faire”. Les entreprises du bâtiment et des travaux publics pourront déroger aux règles de construction si elles parviennent à un résultat équivalent à celui prévu par la règle.

    Afin de faciliter le parcours des usagers, il est prévu la mise en place d’un référent unique. Il aura pour rôle de faire traiter les demandes par les différentes administrations. Dans le même esprit de simplification, le projet de loi prévoit un objectif zéro papier pour 2022 pour les relations avec l’administration. Cette dématérialisation devrait s’accompagner d’un changement dans les horaires d’ouverture des administrations, afin de tenir davantage compte des contraintes horaires des usagers.

    Cogedis

A savoir

Repères

Pour les particuliers, ce projet de loi propose un certain nombre de mesures dont notamment :

Le droit à l’erreur en matière fiscale (régularisation spontanée hors contrôle fiscal) ;
Une procédure de rectification dans le cadre du contrôle fiscal (avec réduction des intérêts de retard dès lors que le contribuable formule la demande de régularisation dans les 30 jours suivants le contrôle) ;
Une extension du rescrit afin d’interroger l’administration sur l’application d’une règle ou sur une situation ;
La mise en place d’un référent unique qui aura la charge de faire traiter les demandes des usagers par les différentes administrations concernées (expérimentation) ;
La suppression des justificatifs de domicile pour la délivrance des cartes nationales d’identité et des passeports (expérimentation : Aube, Nord, Yvelines, Val-d’Oise) ;
La dématérialisation des actes d’état-civil établis à l’étranger par les services consulaires ;
L’autorisation pour les associations cultuelles de collecter des dons par SMS.

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