Espagne : la baisse de la TVA sur les fruits et légumes a-t-elle portée ses fruits en linéaires ?
Pour l’association de consommateurs espagnole Fucua, la réduction de la TVA, instituée en décembre 2022, ne parvient pas à réduire le prix des fruits et légumes
Pour l’association de consommateurs espagnole Fucua, la réduction de la TVA, instituée en décembre 2022, ne parvient pas à réduire le prix des fruits et légumes
Fin décembre 2022, dans le cadre de son troisième plan de lutte contre l’inflation, le gouvernement espagnol annonçait la suppression de la TVA sur le prix des fruits et légumes (et d’autres produits alimentaires de première nécessité) pour une durée de six mois. Quatre mois après la mise en place de la mesure, les résultats sont loin d’être convaincants.
La puissante association de consommateurs espagnole, Fucua, fait le point sur l’évolution des prix mensuellement dans la grande distribution (Alcampo, Aldi, Carrefour, Dia, Eroski, Lidl, Hipercor et Mercadona). Depuis le début de l’année, elle a régulièrement remarqué des hausses de prix dans les linéaires et cela malgré la baisse de la TVA.
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Les fruits et légumes les plus concernés
Sur le mois d’avril, 416 produits alimentaires (sur un total de 991 contrôlés), soit 42%, ont vu leur prix plus cher par rapport à ce qu'ils avaient au 30 décembre, une fois la réduction de TVA appliquée. Dans ces hausses remarquées, les fruits et légumes présentent 36,5% des cas, loin devant l’huile d’olive (19,2%), les produits laitiers (15,1%) ou le duo pâtes/riz (12,9%). Dans le détail , les oignons, les carottes et la laitue iceberg sont devenus plus chers dans presque tous les supermarchés.
Facua souligne que sur la période considérée, le plus grand nombre d'anomalies a été repéré chez Aldi (50,8%). A l’autre bout du spectre, les deux enseignes où le pourcentage d'augmentations des prix est le plus faible sont Eroski (32,5%) et Mercadona (29,8%). « La baisse de la TVA sur certains produits a eu un effet extraordinairement léger sur le panier d'achat compte tenu de la hausse brutale des prix survenue l'année dernière, explique l’association. Les données montrent la nécessité pour le gouvernement de fixer des prix maximaux sur les aliments de base »
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