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En’Diva : réactivité et satisfaction client pour objectifs

La course aux tonnages n’est pas leur objectif. Par contre, la satisfaction des clients fait partie de leurs priorités. Les producteurs d’En’Diva n’hésitent pas à aller à leur rencontre.

Depuis sa création, le groupement En’Diva s’est toujours montré relativement discret, concentré sur son produit et ses marchés plutôt que sur sa communication. Il veillait surtout à ne pas raviver inutilement des tensions existantes dans le monde endivier du Nord-Picardie à l’époque du Big Bang provoqué par la disparition des cadrans en 1997. Aujourd’hui, ses représentants ont accepté de partager ce qui les réunit, les a fait grandir et surtout tenu à mettre en avant leurs spécificités.

Connaître les besoins de leurs clients

Fondée à l’époque par six producteurs d’endives et deux commerciaux en juillet 2001, l’entreprise s’est taillé progressivement une place sur le marché. Ses priorités ? « Notre objectif de départ est toujours le même : obtenir une juste rémunération de notre endive en prenant en main sa commercialisation », détaille Hervé Persyn. Cet endivier installé près de Péronne, est l’un des huit producteurs actuels d’En’Diva. « Et pour cela, il fallait créer la structure la plus légère qui soit de façon à grever nos marges le moins possible », poursuit-il.

Depuis seize ans, les règles régissant cette SARL (reconnue OP en décembre 2011) sont identiques. Seuls les hommes ont quelque peu changé, notamment en raison de départs en retraite. Ils ont trouvé le bon compromis entre les charges commerciales et la rémunération des producteurs tout en s’appuyant sur un groupe qui procure une certaine sécurité. « À l’époque de notre création, cet hybride n’existait pas », remarque Hervé Persyn.

Les huit endiviers implantés dans un rayon de 50 km autour d’Arras, ainsi que les deux commerciaux, sont engagés au même niveau dans le capital de la SARL. La règle de l’apport total est de mise pour cette entreprise qui est passée de 8 000 à 14 000 t en l’espace de seize ans. Ce n’est qu’à cette condition que l’on peut établir un planning annuel collant au maximum aux besoins de la clientèle.

Valoriser en proposant tous les conditionnements

La course aux tonnages n’est pas leur objectif, mais ils veulent connaître précisément les besoins de leurs clients pour y répondre au mieux. Pour cela, s’instaure un dialogue permanent entre producteurs, commerciaux et clients. « À chaque fois que cela est possible, un ou deux producteurs sont présents lors d’une rencontre avec un client », souligne Hervé Persyn. « Il n’y a pas de barrière entre producteurs et clients. D’ailleurs, quand un producteur assiste à un rendez-vous, on n’a pas la même écoute de notre client », ajoute Stéphane Baudin, l’un des deux commerciaux. « Le producteur doit se confronter régulièrement au marché », renchérit Jean-Marc Selosse, endivier dans le Cambrésis.

À En’Diva, qui a obtenu le certificat GlobalGap option 2 en avril 2011, chaque producteur est responsable de son produit jusqu’au bout. C’est lui qui prépare la commande du client qui lui parvient de manière électronique. La marchandise ne transite pas par une plate-forme, elle est conditionnée et part directement de l’atelier de forçage à destination. La réactivité d’En’Diva, c’est aussi une de ses spécificités.

Bientôt du bio

Objectif prioritaire de ses producteurs : valoriser le mieux possible l’ensemble des endives d’un bac de forçage en adaptant au mieux les différents conditionnements. C’est le plus sûr moyen d’obtenir un bon prix moyen. « On propose tous les conditionnements, tant en endive blanche ou rouge, qu’en Carmine, Barbucine ou Friseline », explique Alban Descamps, commercial. Seule manque à la gamme, l’endive de terre. Quant à l’endive bio, elle sera proposée dès la prochaine campagne. « J’ai décidé en effet de forcer des racines bio dès cette année », annonce Jean-Marc Selosse.

Avec un chiffre d’affaires annuel de 17 M€, En’Diva distribue ses produits en GMS principalement dans le Sud et en région parisienne (65 %), à l’export (25 %) et chez les grossistes (10 %). Elle emploie quatre salariés, dont deux commerciaux.

 

Lire la suite du dossier : Cure de jouvence pour l'endive

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