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Consommation
EAT 2 : une étude colossale sur l’alimentation des Français

Le croisement entre les analyses produits et les habitudes alimentaires donne une estimation de l’exposition globale des Français à des substances chimiques.

Après plus de 250 000 résultats d’analyses et quatre ans de travaux, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, ANSES, vient de publier l’étude EAT 2 (étude de l’alimentation totale) la semaine dernière, le 30 juin. « Nous avons étudié la contamination des aliments tels qu’ils sont consommés, a expliqué Marie-Christine Favrault, lors d’un colloque sur le bio à l’Assemblée nationale la veille. Dans cette étude, les données sont rassurantes, les mesures sanitaires mises en place sont efficaces. On retrouve peu de pesticides dans les aliments conventionnels. » Tout en martelant que les facteurs nutritionnels des produits alimentaires dépendaient très peu du mode de production mais de bien d’autres critères comme le mode de conservation, la durée du transport, etc.
L’étude EAT 2 est le résultat d’un croisement entre des analyses produits et les habitudes alimentaires issues de l’étude INCA 2 publiée il y a deux ans. Elle donne ainsi une estimation de l’exposition globale des Français à des substances chimiques (pesticides, métaux lourds, additifs, contaminants issus des activités humaines, etc.). Elle met en évidence toute l’importance d’une alimentation diversifiée et équilibrée mais ne s’est pas penchée sur la résultante d’exposition à plusieurs substances chimiques à la fois, ce que regrettent certaines associations non gouvernementales. L’ANSES précise, par ailleurs, que dans le cas des pesticides qui ont fait l’objet d’une étude approfondie pour 283 substances actives, les résultats « font apparaître un niveau de conformité supérieur à 95 % au regard des seuils réglementaires. » Des risques de dépassement sont à noter pour une douzaine de substances en particulier les métaux lourds et un pesticide – le diméthoate – est pointé du doigt.
« Globalement, cette étude confirme ce que l’on a pu dire depuis déjà longtemps, indique Jean-Charles Bocquet de l’UIPP. Mis à part le cas particulier du diméthoate, cette étude ne fait que conforter ce que l’on dit depuis vingt ans. Et elle montre que d’autres produits ont davantage d’impacts sur la santé comme les métaux lourds, type cadmium… »
Pour autant, un rapport parlementaire, présenté par le sénateur Gilbert Barbier mi-juillet, indique qu’il existe un lien de causalité crédible entre certaines maladies et les perturbateurs endocriniens et celui-ci préconise en la matière le principe de précaution. Substances de synthèse, les perturbateurs endocriniens incluent des pesticides, phtalates ou encore bisphénol A. Le rapport suggère un étiquetage des produits de consommation courante contenant ces substances et souhaite qu’un effort soit fait pour protéger les femmes enceintes et les jeunes enfants. Ce rapport a été réalisé par l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques)

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