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Dordogne : la passion des champignons

Installée en maraîchage bio, Manon Léret produit aussi des pleurotes et des shiitakés, par passion mais pas que…

Manon Léret cultive des pleurotes et des shiitakés, et complète ses revenus avec une activité de maraîchage plus classique.
© L. Robin

Si la Dordogne est le pays de la truffe et du cèpe, Manon Léret, jeune agricultrice de Mauzac-et-Grand-Castang, a choisi de produire des pleurotes et des shiitakés. La jeune agricultrice qui voue une véritable passion pour les champignons, a choisi cette culture dès son installation. Toutefois, les champignons seuls ne seraient pas suffisants pour être viable. Manon Léret fait aussi du maraîchage sur un hectare. « Entre les champignons, qui poussent entre septembre et Pâques, et les légumes le reste du temps, je peux produire toute l’année ». Toute son exploitation, le Potager du Clos Monteyrol, est en bio. Les champignons ont besoin de conditions particulières pour pousser : de la lumière, mais pas trop, « environ sept heures par jour », une température clémente, ni trop froide ni trop élevée, et une hygrométrie importante, plus de 80 % d’humidité.

Trois à cinq volées par bloc

Pour assurer cette production de pleurotes et de shiitakés, Manon Léret a totalement isolé un tunnel pour préserver ses cultures de la lumière et du froid. Notamment les shiitakés qui nécessitent de chauffer le tunnel pour que la température ne descende pas en dessous de 10 °C. Deux parties de 100 m2 sont donc dédiées à chacune des espèces. Dans les deux cas, le principe est le même : les champignons vont se développer sur un substrat composé de pailles et de céréales, comprenant le mycélium de chaque champignon. Les pleurotes poussent sur des blocs par volée, trois à cinq par bloc. Un bloc pesant 14 kg donnera 20 % de son poids, soit 2,8 kg. Le bloc des shiitakés produira 3 kg de champignons. Au plus fort de la saison, Manon Léret doit récolter ses champignons au moins deux fois par jour. Sa difficulté est de les écouler rapidement puisque les pleurotes ne se conservent que trois jours, cinq pour les shiitakés. Pour l’instant, elle commercialise via deux marchés, une Biocoop de Bergerac, et des boutiques de producteurs. Manon Léret renouvelle ses blocs de substrat régulièrement pour rester en production toute la saison. Une fois improductifs, les substrats sont compostés pour être utilisés en maraîchage. Dans l’idéal, la jeune mycicultrice aimerait composer elle-même son substrat. Elle a également envie de produire d’autres champignons de culture, notamment des morilles, sur lesquelles des expérimentations sont menées.

Lionel Robin

 

A lire aussi : Appuyer sur le champignon

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