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Des prix publics inférieurs au prix de revient ?
L’UFC-Que Choisir et la Confédération paysanne ont publié une étude d’impact sur la mise en œuvre de la loi Alimentation et des promesses issues des EGalim. Pour les deux organisations, le compte n’y est absolument pas.
« Alors que la hausse de 10 % du seuil de revente à perte (SRP) inflige aux consommateurs une inflation qui devrait représenter 1,6 Md€ sur deux ans, le rééquilibrage des négociations commerciales tant attendu par les agriculteurs et promu par la loi n’a pas eu lieu : la grande distribution continue d’imposer des prix agricoles au-dessous des prix de revient à de nombreuses filières », expliquent-elles dans un communiqué commun.
Et la filière fruits et légumes n’est pas épargnée. Ainsi, selon l’UFC-Que Choisir et la Conf’, la grande distribution, « profitant de la concurrence avec les productions importées », imposeraient des tarifs inférieurs de 8 % au prix de revient pour les abricots, de 9 % pour les pêches blanches et de 3 % pour les tomates rondes bio.
Elles demandent donc l’abandon du SRP, la publication des niveaux de marges nettes des enseignes ou encore l’application de sanctions dissuasives en cas de prix producteur en dessous des coûts de revient.