Produits d’import
Des prix intempérants en fruits tempérés
Les prix élevés en fruits tempérés freinent un peu les ventes. Les fruits d’importation et exotiques sont les plus accessibles.
Les prix élevés en fruits tempérés freinent un peu les ventes. Les fruits d’importation et exotiques sont les plus accessibles.
Malgré une maturité assez tardive des fruits, les dates d’arrivée des deux bateaux de litchis de Madagascar sont normales, soit une petite semaine plus tard que l’an passé. Le premier bateau est prévu pour le 10 ou le 11 décembre ; le second autour du 16 décembre, chacun portant environ 7 000 t de fruits. La récolte est déficitaire, ce qui maintient les prix de l’avion à des niveaux élevés. Le déficit est sévère à Maurice et à La Réunion où les chargements sont anecdotiques. En mangues, le pic de la campagne du Brésil pèse sur les prix pour tous les modes de transport. Le Pérou n’est encore présent qu’en mangues avion : les conteneurs ne sont prévus qu’à partir de la fin de la semaine 50.
Le raisin vise haut
Le prix moyen des fruits tempérés continue de grimper. En raisins, les arrivages de Red Globe du Pérou sont intermittents. La récolte est en recul du fait de déficits et de reconversions. Le blanc et le rose sans pépin du Pérou et Brésil flambent jusqu’à 4 €. Les écarts se creusent entre origines puisque le Sultana de Turquie, sur la fin, ne cote que 1,50-1,80 €. En blanc à pépins, l’Aledo d’Espagne est bien arrimé sur la base des 2 € départ, comme l’Italia sous conservateur. En poires, les ventes de Rocha du Portugal explosent vers le Maroc. Pour certains exportateurs, c’est devenu la première destination devant le Brésil. Le négoce se fait souvent via quelques gros intermédiaires espagnols. Certains envisagent une forte réduction de l’offre dès mars. En Allemagne, selon les relevés du BLE, les prix moyens au stade de gros des pommes Braeburn, Jonagold, Pinova et Elstar sont supérieurs d’environ 0,40 € à 0,45 € par rapport à l’an passé. Ceux des Granny, Golden sont en hausse d’environ 0,20 €, Jonagored de 0,25 € et Gala de 0,30 €/kg. Boskoop et Cox affichent les plus fortes hausses : +60 % à +80 %. À l’inverse, Pink Lady et Red Delicious ne grimpent que d’environ 10 %. Toujours en Allemagne, la myrtille continue d’attirer l’attention avec des promotions entre 10,30 € et 12 €/kg au détail.
Agrumes : bio ou bradé
Le pomelo Honey de Chine est aussi souvent à l’affiche du fait que les prix import sont au plus bas, autour de 0,80 €/kg. Dans un marché assez chargé en agrumes, les enseignes se démarquent souvent, avec la clémentine de Corse par exemple, plus rare cette année. Lidl France mise sur le bio : l’orange à 1,49 € et le citron à 2,40 €. La clémentine reste en conventionnel entre 0,99 € en girsac et 1,08 € en caissette. En Allemagne, l’orange est bradée à 4 € le seau de 6 kg chez Edeka. On voit aussi les trois kakis à 0,99 €. Les chargements hebdomadaires de petits agrumes du Maroc atteignent un pic de 15 000 t à 16 000 t en semaines 47 et 48. Du fait de la bonne demande, l’essentiel est prépayé. Cela permet d’alléger le marché avant le début de la Nour vers le 20. Le Maroc exporte davantage de camions panachés vers la Russie malgré un coût d’environ 8 500 $ (7 175,55 €) par camion.
Le froid dope le marché des légumes
Les deux premiers jours de pluie en Andalousie et au Maroc redonnent de l’espoir. La progression de l’offre de tomates du Maroc n’est pas aussi rapide que l’an passé. Les prix sont fermes. En courgettes, la demande est ralentie par la longue période de prix élevé. Les tonnages progressent tardivement, l’écart cumulé est d’environ -20 %. En brocolis, la migration des cultures vers l’intérieur des terres (manque d’eau sur Murcie) accentue les effets de la baisse des températures sur l’approvisionnement. La diversification de l’offre de poivrons et la bonne tenue des prix de ces derniers hivers entraînent un renforcement de l’offre de Turquie et Grèce, surtout en rouge et en cornu, dont le jaune de Grèce.